samedi 31 décembre 2011

Marmit & Ko à Landser: Hervé Paulus, marmiton de campagne

La grande maison trône au cœur du village, cossue, imposante: une fois franchi le joli porche, deux battants de bois, un escalier à vis confortent un décor soigné. Deux salles, deux cheminées, des poutres apparentes pour "classer" le décor et l'ambiance tradition relookée est installée. Un bel établi de menuisier, quelques légumes sculptés dans le plâtre et l'on prend place à table: pas de nappe, c'est la bistromanie dépouillée qui nous invite à surement nous régaler simplement chez le nouveau Paulus!
Finie la gastronomie, bienvenue aux cocottes: ici les "Marmites and Ko" sont pour Hervé Paulus un retour vers la sobriété.

Alors on  se laisse tenter par un "menu du moment ( 32,90 Euros) qui démarre avec la "Transparence de Tourteaux à l'avocat": une verrine aux crabes tourteaux en morceaux et avocats mixés en mousse, parfum citronné, servi très généreusement.

Transparence de Tourteau - Marmit & Ko - Photo:lrds

Les couverts et couteaux de la collection particulière du chef, invitent à découper le dos de cochon de lait sur chou rouge qui y fait suite.

Couteau d'Hervé Paulus - Photo: lrds


Les filets d'esturgeon, sauce lard avec sa douce choucroute onctueuse et sa sauce crémée, proposés en poisson du moment - à 19?90 Euros - feront le reste de ce coup de patte culinaire très réussi.
Les parts sont toujours gargantuesques et le sourire de Manon, en salle égaie l'atmosphère.
Ses talents ne se limitent pas à l'accueil: le chef lui laisse carte blanche pour confectionner des desserts: alors le fameux "Soufflet au Grand Marnier" - un gâteau glacé, mousse et génoise Grand Marnier - est un délice, savoureux, bien arrosé, très parfumé.

Soufflet au Grand Marnier - Marmit & Ko - Photo: lrds

L'ambiance musicale est nostalgique: les années Christophe, Hervé Vilard, Brel ou Trenet, et on sirote un bon gewurztraminer de chez Henri Ehraht 2009 ou un pinot gris et noir de chez Adam à Ammerschwhir...

Et les "marmites" dans tout cela? Absentes au bataillon les "kokottes" du terroir, faute de combattants.
Les clients de la campagne n'en sont apparemment pas nostalgiques et Hervé Paulus ne fait plus dans les "cocottes", une fantaisie qui n'a pas pris.
.A Landser on peut largement se réjouir aussi des tarifs des mets, abordables et sages.
Une nuit à Bettendorf, chez Petit-Richard au Cheval Blanc bercera les rêves sundgauviens.

Bon appétit

Le resto du Samedi


Marmit & Ko
4 place de la Mairie
60440 Lanser
03 89 81 33 30

mercredi 28 décembre 2011

Bouchons lyonnais: de la Mère Jean au quartier Saint Jean: L'Amphitryon

Suite de notre périple de bouchons lyonnais, commencé la semaine dernière chez la Mère Jean, cette semaine, on dans le quartier Saint Jean:

A l'Amphytrion à Lyon - Photo:lrds
Dans le quartier Saint Jean, au pied de Fourvière, les bouchons ne manquent pas, notre choix va à l'Amphytrion pour son rapport qualité-prix imbattable sur toute la ligne.
Tradition oblige, le décor est "Gnafron", rideaux et peintures Guignol, lambris chaleureux, minuscule cuisine d'où l'on voit œuvrer le chef en "surchauffe", fresques, ardoises avec moultes recommandations gastronomiques et la clé au clou pour aller aux toilettes, près du puits, au fond de la cour....Un bel escalier à vis et fenêtres à meneaux en sus.
Au menu, tarte à l'oignon, œufs en meurette aux croutons craquants et échalotes, travers de bœuf sauce gribiche,bien grillé et fondant, poulet de Bresse en cocotte, gâteau de foie en pyramide de sauce tomate.
De quoi se réchauffer le cœur et le corps, en ces temps de frimas.
La cervelle de canut, le gâteau aux pralines rouges, le îles flottantes toutes rondes et rosées des mêmes pralines: tout est bon et le pot de Vionnier, excellent (4 euros le quart).


Chez Nardone à Lyon : Photo:lrds
On quitte le resto, emballé et satisfait: encore un peu de place pour une bonne boule de glace tout près, quai de Saône, chez "Nardone": trop de parfums au tableau; châtaigne, pistache feront l'affaire, avant de penser à la table du soir.

Ce sera la Brasserie "B.A." près des Cordeliers à défaut de chez "Abel" quartier Ainay, bouchon convoité, complet.
Bonne surprise que cette brasserie lyonnaise, style très théâtral, rideaux rouges, plafonds hauts décorés de peintures contemporaines de bon aloi. Le service est sympathique, l'ambiance plus "feutrée" qu'un bouchon, mais décontractée.
Au menu, œufs en cocotte au foie gras, huitres fine de claire bien fraiches aux échalotes, quenelles de brochet gratinée, sauce Nantua fondantes et légères, arrosées d'un bon pot de Mâcon blanc. Ravioles de Royan, sole meunière, mijoté de lotte ou filet de Saint Pierre sont à la fête.
Côté dessert, le thé gourmand avec ses mignardises lyonnaises au chocolat et les traditionnelles œufs à la neige et tarte praline sont appétissantes à voir circuler en salle....
Le périple se calme avec le lendemain une petite pause légère et gourmande quartier Bellecour chez "Perroudon". Le pâtissier cartonne avec ses belles tuiles géantes et es brioches au pralin que l'on s'arrache. Côté grignote, les quiches sont sublimes: asperges jambon cru, basilic fromage de chèvre, etc...
Et les gâteaux pur chocolat et moussses divines sont autant le régal de yeux que des papilles.
Une petite sieste dans l'hôtel familial Vaubecour, avec son long couloir bordé de chambres désuettes, façon fin XIX siècle avec bidet, paravent et cheminée en marbre (44 Euros la nuit) et sa salle à manger, façon salon de maison close...
Lyon vibre toujours à l'heure du bien manger et de la bonne humeur: on ne s'en plaindra pas.


L'Amphitryon
.33 rue Saint Jean
69005 LYON
04 78 37 23 68


Nardone - fabricant glacier
26 quai de Bondy
69005 LYON
04 78 28 29 09
www.glaciernardone.com

BA
24 rue de la République
69002 LYON
04 78 42 52 91

L'Amphitryon
.33 rue Saint Jean
69005 LYON
04 78 37 23 68

Hotel Vaubecour
28 rue Vaubecour
69002 LYON
04 78 37 44 91

Pâtissier Perroudon Jean
6 rue Barre
69002 LYON
04 78 37 37 56

mercredi 21 décembre 2011

Lyon en décembre: ça bouchonne... chez la Mère Jean.

Un brin d'histoire pour commencer cette escapade gourmande à Lyon et ses bouchons:
Bouchon: On fait remonter l’origine du bouchon à la période de l’antiquité romaine. C’était alors des établissements dédiés à « Bacchus » dont l’emblème était représenté par des branches de pin. Or en vieux français, un faisceau de branchages ou buisson se dit « bousche », d’où la déformation en «bouchon» dans le langage populaire.
Pot: Au début du XIXème siècle, le pot lyonnais contenait 1,04 litre. Il correspondait à la centième partie d’une « cenpote » (tonneau de 104 litres).
Pour limiter la consommation des lyonnais, mais aussi pour récupérer une taxe supplémentaire, les autorités de l’époque décidèrent de réduire la capacité du pot et adoptèrent comme mesure officielle l’équivalent d’une demi-pinte parisienne, soit 46 centilitres.
 Tablier de sapeur: Plat typique de la cuisine lyonnaise, baptisé ainsi en hommage au Maréchal de Castellane, Gouverneur militaire de Lyon et officier du Génie sous le second empire et grand amateur de tripes, par analogie au grand tablier de cuir porté par les sapeurs du génie.

"Le Garet", "Chez Georges", rue du Garet près de l'Opéra étaient complets, alors, vite, on file chez "La Mère Jean" quartier Bellecour, et voilà, le tour est joué !

Belle ambiance conviviale, comme à l'habitude: les tables sont accolées et impossible de ne pas s'adresser à son voisin, surtout en voyant arriver les assiettes, généreuses, appétissante, garnies jusqu'à en déborder.
On démarre par un petit verre de pétillant du coin (3,50 Euros) et la commande d'un "pot" de mâcon ou de Vionnier et la suite arrive avec ses petits grattons en apéro.

La Mère Jean à Lyon: l'Andouillette éclatée au vin blanc
Salade lyonnaise, ou pieds de cochon panés feront l'affaire avant le boudin noir aux pommes ou le célèbre gâteau de foie de volaille, commandé ce soir-là avec une sauce moutarde et non tomate!
Un régal de moelleux et de parfums corsés pour accompagner ce met de tradition.incontournable.
Puis un petit tour du côté de l'andouillette, bien arrosée de sauce et la gastronomie de "bouchon" est dans le sac.
Autour s'agitent les convives dans une atmosphère bon enfant et le décor nous immerge dans l'ambiance lyonnaise. La rangée de tables bien serrées fait le reste et les desserts arrivent: tarte aux pralines, œufs à la neige, tarte aux noix...
L'addition est douce, le service efficace et sympathique. La clé des toilette est toujours au clou et la place exigüe facilite les contacts chaleureux.


La suite du périple lyonnais la semaine prochaine...


Bon appétit

Le resto du Samedi (en semaine).

La Mère Jean
5 rue des Maronniers
69002 LYON
04 78 37 81 27
www.lamerejean.com

mardi 20 décembre 2011

La Petite Mairie à Strasbourg: chez Marie, ça flambe

Tout est harmonie dans cette winstub, à l'angle de la rue Brûlée et de la rue de la Comédie...
Joli carrefour pour faire une halte au paradis de la tarte flambée "bourgeoise" et de la gastronomie rabelaisienne à Strasbourg. Une scène incontournable pour notre comedia del'arte culinaire.
Elle est efficace et charmante, Marie, en salle, à l'accueil pour les préambules, à la sortie pour conclure l'affaire en bon épilogue. Et pendant les agapes dans ce restaurant chaleureux, elle sera notre amphitryon avec son équipe pleine de tact et de gentillesse.
Bien sûr, il n'y a pas que la tarte flambée, mais goûtez-en en joyeuse tablée. Celle au saumon, la gratinée champignons et la "munster", toutes garnies à ras bord de lardons fins pleins de bonne chair fumée.
Les mets des autres convives défilent devant nos yeux, et nos gosiers sont enchantés par un bon crémant Wolfberger et un Edelswciker bien fruité de chez Adam à Ammerschwhir.
La choucroute aux poissons, le jarret de porc grillé au miel ou à la fondue au munster, la belle salade strasbourgeoise (cervelas, gruyère et melfor), le pâté en croûte font aussi la réputation de la maison....
Et les desserts, tartes - maison - aux quetsches ou à la rhubarbe, mousse en opéra, Forêt-Noire chantilly font un clin d'œil au terroir et à la tradition familiale des dimanches d'antan.
Chez Marie Wagner, on sait recevoir et fidéliser: un rond de serviette ferait l'affaire pour s'y installer bien au chaud, en attendant la belle terrasse d'été sur la piétonne rue des Charpentiers.
Longue vie à cette institution strasbourgeoise, digne de chez Yvonne.

La Petite Mairie, chez Marie
8 rue des Charpentiers
67000 STRASBOURG
Tél.: + 33 (0)3 88 32 83 06

samedi 17 décembre 2011

Le Saint Sépulcre: le Phoenix renaît de ses cendres au saint des saints.

Nichée rue des Orfèvres au cœur du "Carré d'Or" à Strasbourg, tout près de la cathédrale, l'institution des winstub "Hailich Graab" fait peau neuve tout en gardant à la carte ce qui fit sa célébrité: le fameux jambon en croûte au torchon;
On se souvient de la petite table dressée autrefois à l'extérieur du restaurant qui arborait un authentique jambon, par vent et pluie... Eh bien, l'ambiance d'antan, débonnaire et décontractée est de retour grâce à une nouvelle direction, dynamique, sympathique et un personnel en salle qui inspire confiance et bonne humeur.
Le décor est de touche "alsacienne", banquettes, coussins brodés de cœurs, boiseries, bref, un côté cosy chaleureux qui invite à la convivialité.
Les entrées de"notre terroir", salade mixte, salade de cervelas, presskopf et délicieuse tarte à l'oignon, fondante avec une fine pâte feuilletée, salade folle, sont de belle facture. Sans oublier le foie gras de canard "maison" en quenelles.
Côté spécialités alsaciennes allez faire un tour vers le jarret de porc braisé au miel et à la bière et ses pommes sautées, vous ne serez pas déçu du voyage vers les contrées des arômes d'épices.
La bouchée à la reine est feuilletée, comme un vol au vent généreux avec des quenelles fortes en goût avec veau, volaille et champignons frais et sauce moelleuse. Le pot-au-feu à l'Alsacienne et son trio de crudités du marché sent bon les parfums des cuisines d'antan et la cassolette de rognons de veau à la moutarde à l'ancienne est un régal, autant pour les yeux que pour le palais.
D'autres spécialités à la carte mettent l'eau à la bouche quand on les voit circuler en salle vers la table des convives voisins: tête de veau sauce gribiche, pomme vapeur ou quenelles de foie au pinot noir.....
De quoi saliver en attendant le dessert: soit le munster affiné par le maître-fromager Lohro, la tarte du jour, meringuée au citron, le gâteau au fromage blanc, le kougelopf glacé au marc de gewurztraminer, la crème brûlée ou le moelleux au chocolat et sa boule de glace vanille, voire le hailich café mirabelle!
On ne  parle plus du célèbre jambon en croûte, qui trône en tête de gondole à l'entrée. D'ailleurs à la sortie de ces agapes, de beaux restes de croute tranchée attestent du succès remporté par ce plat emblématique de la maison, encore empaqueté par le beau torchon traditionnel qui lui sert d'enveloppe protectrice.
Le vin en pichet est gouleyant et tarifé tout doux, un excellent crémant rosé de chez Metz fait l'affaire en apéritif et le tour est joué.
La soirée est animée, le service efficace et souriant. L'ambiance est digne des paroles de Germain Muller: "Ne profanez jamais le "Heilich Graab", vous creuseriez une tombe à Strasbourg!". Le bougnat alsacien propriétaire d'antan, Monsieur "Le père Lauck" en serait fier!

Bon Appétit

Le Resto du Samedi

P.S. Le Saint Sépulcre se rajoute à la liste des restaurants dont nous avons parél pour vous permettre de faire votre choix de sortie lors du marché de Noël à Strasbourg - et après également... voir ici:
Marché de Noël à Strasbourg: Où manger ? Trouver un restaurant...

Le Saint Sépulcre
16 rue des Orfèvre
67000 STRASBOURG
Tél. +33 (0)3 88 75 18 45
http://www.saintsepulcre.fr/

dimanche 11 décembre 2011

Marché de Noël à Strasbourg: Où manger? Trouver un restaurant... ?

Pendant cinq semaines, Strasbourg devient capitale de Noël. Cela signifie de magnifiques illuminations dans toute la Ville, une ambiance festive, un accueil chaleureux et des marchés de Noël.
Pas moins de douze disséminés sur les places, dont l'historique - depuis 1570 - place Broglie, celui devant la splendide Cathédrale, ceux de la Petite France et le marché du partage place Kléber, à côté du Grand Sapin - 30 mètres de haut et magnifiquement décoré.
Cela signifie aussi une affluence exceptionnelle et des visiteurs qui viennent parfois de loin.... Et qui veulent découvrir les joies de la gastronomie locale.

Pour vous aider et vous guider, le Resto du Samedi  vous propose ses dernière découvertes ou expériences culinaires.
Ce n'est pas exhaustif, et ne remplace pas les guides traditionnels, mais résume les quelques restaurants de Strasbourg et environs que nous avons eu le plaisir de fréquenter depuis les quelques trois mois - c'est peu et nous regrettons d’oublier tous ceux que nous aimons et que nous n'avons pas pu visiter ou revisiter - depuis la naissance de ce site gourmand.
A vous de faire votre choix et de nous faire vos commentaires.

Une remarque de mode d'emploi:
Vous pouvez voir notre critique du restaurant en cliquant sur son nom et toujours revenir à cette page en cliquant sur le titre du Blog "Le Resto du Samedi" et sur la page "Marché de Noël à Strasbourg: Où manger?"

Pour commencer, les adresses  que nous avons appréciées à Strasbourg:

°  Le Stras' : c'est le premier restaurant strasbourgeois dont nous avions parlé et aussi la page strasbourgeoise la plus vue sur notre Blog -même si le succès n'est venu que cette semaine via la publication de notre critique sur leur page Facebook .

° L'Assiette du Vin: deuxième restaurant visité et en deuxième position des strasbourgeois.

° Le Bouquet Garni à Neudorf: pas loin du centre et de la place de l'Etoile et sûrement en dehors des mouvements de foule - mais réservez quand même. Vous ne le regretterez pas.

° La Hache, Brasserie traditionnelle et bien décorée, sans surprise.


Si vous pouvez pousser plus loin, n'hésitez pas à aller à la Wantzenau,

° Au Moulin dont nous avons parlé hier.
° Au Relais de la Poste pour son étoile -Michelin - qu'il gardent même après Noël.
° A l'Auberge du Cygne à la Roberstau, à découvrir.

Et si vous optez pour la campagne, allez découvrir - du Nord au Sud :

° Anthon à Obersteinbach en troisième position sur notre site et notre palme qualité/prix.

° Le Cheval Blanc à Lembach avec son étoile et son Foie Gras de rêve (Meilleur Foie gras d'Alsace 2011).

° La Poêle d'Or à Lauterbourg, un chef bien inspiré (en sixième position).

° L'Atelier du Sommelier à Niederbronn qui gagne à être découvert.

° Le Soufflet à Gundershoffen - le plus populaire sur notre site.

° L'Auberge au Boeuf à Sessenheim, la tradition de qualité et le trophée "Jeune Talent" de Gault et Millau 2011.

° Le Relais du Rhin à Drusenheim.

° La Cour de Lise à Willgotheim, une maison de conte de Noël et une table du choix.

° La Ferme de Marie-Hélène à Ittlenheim (en 4ème position).

° Au Vieux Couvent à Rhinau, un bonheur de repas à la campagne.

° La Vieille Tour à Sélestat, Bib rouge Michelin mérité (8ème position du classement du blog).

et pour le menu de fêtes, j'espère que vous avez réservé à:
° L'Auberge de l'Ill à Illhaeusern (trois étoiles Michelin) pour Noël 2012 !


A Strasbourg, vous trouverez encore des restos sympas dont nous parlerons sûrement à l'avenir:
"Chez Yvonne" et "Au Sanglier" rue du Sanglier
La "Maison Kammerzell", l'"historique"
Le "Tire-Bouchon" rue du Maroquin
Le "Pfifferbraiader", vraie Winstub traditionnelle et
Le Saint Sépulcre, dont nous parlerons samedi 17 décembre
et La Petite Mairie, chez Marie, dont nous parlerons le mardi 20 décembre.

Bonne découverte et Bon Appétit

Le Resto du Samedi

samedi 10 décembre 2011

Le Moulin de la Wantzenau: Philippe Clauss, un meunier qui ne s'endort pas sur ses lauriers.


Un cadre idyllique, avec en été sa magnifique terrasse, près du jardin du moulin à eau et des saules pleureurs, et en hiver son décor intérieur de rêve, cosy comme tout: 
Voici le Moulin de la Wantzenau, havre de paix avec son restaurant de famille et son hôtel de charme, juste en face. Dans l’entrée qui mène aux deux salles de restaurant trône un beau chariot de fromages affinés qui met l’eau à la bouche.

Ici l’on cultive avec respect la cuisine traditionnelle du papa avec les célèbres recettes de Victorine et de Charles Clauss: la cassolette d’escargots des Vosges à la crème de noisette, le dos de saumon de Norvège fumé maison,  la matelote du Moulin au Riesling, ou le légendaire poussin « Mère Claus » à 14 Euros.

Passé le moment convivial de l'apéritif, un excellent crémant, cuvée "Julien" de chez Dopff au Moulin, de Riquewhir avec sirop aux épices de Noël, en entrée on hésite entre la salade folle au citron, queues de Langoustines et foie gras d'oie poêlé au vinaigre de miel ou l'assiette de foie gras d'oie maison. 

Côté poisson, le turbot est à l'honneur et l'embarras du choix vous fait basculer vers d'heureux mariages comme le gratin de turbot et homard au curry madras ou le blanc de turbot vapeur, carottes fumées et beurre orange (autour de 25 Euros). Quant au filet de sandre vapeur sur choucroute croquante, réduction de vin rouge lard fumé séché maison, c’est une splendeur de parfums ajustés à la perfection… Mais revenons au turbot avec l’alliance turbot-gambas «black tiger» laqués, légumes verts et vinaigrette à la tomate, si les premières versions ne vous ont pas convaincu.

Les viandes sont particulièrement bien cuisinées: Remarquez le tournedos de filet de bœuf Angus poêlé aux champignons frais, le chateaubriand de bœuf Angus poêlé au beurre, sauce béarnaise, le mignon de veau a la vanille de Tahiti, le viennoise d'agneau aux amandes et madère. La brochette de magret de canard et foie gras, jus aux herbes du jardin est de belle facture et le ris de veau sauté, pêche rôtie et vinaigre de tomate.

Pour terminer en beauté, faites confiance à Philippe Clauss pour inventer ou revisiter quelques beaux classiques: l 'assiette de sorbets aux fruits frais, les sorbet au choix arrosé de vodka, marc de Gewurztraminer ou champagne, le cappuccino de mirabelle, quetsche et figues, le Millefeuille choco-menthe, le trio de soufflés chaud et froid au Grand Marnier, à l'orange et au café, la crème glacée chocolat blanc, le biscuit chocolat cœur fondant Grand Marnier, sorbet cacao noir, le framboisier au chocolat blanc, pistache et sorbet orange amère.

Après ces belles agapes, l'humeur est douce et apaisée, on est rassasié de fragrances et de saveurs conjuguées avec efficacité et audace. La cuisine de Philippe Clauss est aussi un jardin, un univers de potager maison où la culture du goût est reine, et l'amour des découvertes culinaires est le credo de tous les jours.

Bon appétit

Le Resto du Samedi


Le Moulin de la Wantzenaur
2-3 impasse du Moulin
67610 La Wantzenau
Tél: + 33 (0)3 88 96 20 01
http://moulin-wantzenau.com/

samedi 3 décembre 2011

Le Bon Bock: il y a encore des Poulbots à Montmartre

Poulbot aurait pu y manger, dans cette petite maison datant de 1670, en plein Montmartre, au pied du Sacré Coeur et tout près du théâtre de l' Atelier.

Ici, c'est le charme du bistrot tout en long, façon "bouchon lyonnais", ancien petit cabaret montmartrois avec deux salles et deux pianos, tout boisé avec un cachet "historique", poutres et boiseries patinées par le temps, vieux porte-manteaux et tableaux évoquants la vie de la Butte, suspendus au dessus de vous sur le mur de quatre mètres de hauteur.

Ambiance bon-enfant, accueil charmant et sourires de la serveuse aux petits oignons.

Au menu, une belle carte comme une palette de peintre, avec soupe à l'oignon et autres entrées malines, du beau poisson: Sole fraiche au beurre, avec belles pommes de terre vapeur (19 Euros), croustillant de boudin aux deux pommes en pate à bric, Entrecôtes ) , sauce au choix, bleue, béarnaise ou poivre, avec pommes de terres au thym et à l'ail et champignons (21,50 Euros.)
La spécialité du jour: la tête de veau en cocotte Staub qui fait frémir d'envie et de plaisir plus d'un client très intrigué par cette gâterie du cru, même les touristes étrangers qui apprécient et c'est surprenant.
Les menus vont de 18,50 à 24,50 avec entrée, plat et dessert - maison ! - tout à fait intéressants dans ce quartier touristique.
Le vin au verre est de bon aloi: un blanc pic poul à 4,50 Euros et de bons bordeaux pour accompagner la viande.
Le moelleux au chocolat, glace noisette est maison et la soirée, douce, ponctuée par un choix de musiques de circonstance style cabaret et gouailles montmartroises  - une soirée concert a d’ailleurs lieu une fois par mois - est le bien-venu.

On en ressort rassasié et plein d'allant pour grimper les marches du Sacré Coeur.

Bon Appétit.

Le Resto du Samedi

Le Bon Bock
2 rue Dancourt
75018 Paris
01 46 06 43 45
http://www.lebonbock.fr/