La demeure est au bord de la Route de La Wantzenau. Alsacienne à souhait avec colombages et jolie cour intérieure, ancien relais de maraîchers vieux de 400 ans. Après avoir poussé la porte, attiré par les suggestions du jour en gondole, nous voilà dans une salle plutôt banale, ancien décor de bistro, bar en zinc et boiserie tapissant les murs, parquet au sol, rendant l'atmosphère un peu sombre. De jolies tables bistro avec nappe et chemin de table en tissu. Une deuxième salle plus "design" accueille derrière le bar.
Un petit apéritif histoire de faire pétiller les sens: Crémant à 5,10 Euros, verre de Gewurztraminer de chez D. Loew à 4,70 et tout peut commencer. A la lecture la carte est riche de belles propositions.
En entrée, la "Poellée de girolles et oeuf mollet, jus crémé mijoté", la "Salade de filet de caille au sésame et foie gras", la "Mijotée d'escargot" et le fameux "Foie gras avec figue chaude rôtie au porto" et sauce balsamique. Ce dernier est une belle réussite, tranché bien large, onctueux et fondant, moelleux aussi avec des noisettes grillées qui parsèment une assiette joliment composée en comète, design culinaire oblige. Un joli petit pain chaud aux figues en sus.
Pour la suite, les poissons ont une belle présence à la carte: "Nage de lotte, étuvée de poireaux et céleri, tuile au parmesan", "Filet de bar et langoustines, purée de potimarron et noisette grillées". La sauce de ce dernier est exquise - bisque aux crustacés, sucrée-salée, fumée, avec comme un parfum de miel ambré. Accompagné d'un verre de Pinot Blanc de chez Françis Beck à 2,80 Euros. Le potimarron, de saison, en purée beurrée, bien parfumé glisse en bouche, les noisettes entières grillées se mariant avec les langoustines, couchées sur la peau du bar, tranché fin.
Côté viande, le "suprême de pintade rôtie aux légumes baeckeoffe", ou "l'Onglet de veau, crème de champignons", accompagné de nouilles fraîches enrubannées qui est une belle occasion de goûter une viande cuite à point, fondante en bouche, avec sa sauce bien parfumée est "arrosé", histoire de rincer le gosier, avec un verre de vin du mois, un Brouilly rouge domaine de La Roche St. Martin.
Encore une petite place pour le dessert, alors qu'autour de nous, l'ambiance se fait festive, les habitués devisent gaiement, les plats défilent, assiettes bien garnies, servis par Sabine, notre hôtesse à l'accueil, seule à tout assurer: une belle performance, discrète et efficace. Les glaces viennent de chez Franchi - emblématique pistache et chocolat qui ont fait la réputation de la maison. Deux boules généreuses, comme le reste, tarifées à 6 Euros comme tous les desserts. La "Mousse glacée au kirsch et vanille Bourbon, poelée de cerises" n'est pas aussi parfumée, sauf les griottes. Le "Mille-feuille Grand Marnier" aperçu dans l'assiette des voisins, ainsi que "Le Brownie Maison, crème anglaise et tuiles aux amandes" nous feront revenir... La crème anglaise, demandée en sus, est fort bonne, comme à la maison, aux oeufs et vanille en gousse.
Les formules sont simples: entrée, plat, dessert à 29 euros, plat et dessert ou entrée et plat à 23 Euros.
La formule de la semaine à 14 Euros avec entrée, plat, café et boisson à midi fera l'affaire.
Faites sans complexe un petit détour par les toilettes rustiques en fond de cour pour découvrir le site bucolique des maraîchers de la Robertsau.
On souhaite à Sabine Felden, la pâtissière qui a fait ses armes chez Christian et au chef cuisinier Guillaume Jotreau,venu du Buerehiesel et du Ritz à Paris, une belle ascension, au pays de la gastronomie simple, inventive style "cuisine du marché intuitive". Un très bon "saucier" ça se retient à l'époque des wok et autres recettes fitness insipides.. Alors un "petit cygne" en passant par les faubourgs de Strasbourg?
Bon appétit.
Le Resto du Samedi
L'Auberge du Cygne
79 route de La Wantzenau
STRASBOURG
Tel: 03 88 31 41 46
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