samedi 28 janvier 2012

La Rotonde: Octroyez-vous une brasserie tendance.

Pas loin de Montmartre où "Le Coq Rico" vient d'ouvrir avec succès ce jeudi 26 janvier - nous l'avons testé en pré-ouverture (voir le compte-rendu de mardi 24) -  un nouveau lieu vient également d'ouvrir Place Stalingrad, près du bassin de la Villette. Il s'ajoute à nos restaurants de Paris, dont "Saveur et Coïncidence", notre préféré, "Le Laumière" pour ses quenelles et le Gabin, au Nord de la Butte.

La Rotonde - Paris @lrds
Et ça tourne rond, dans la Rotonde, cet ancien bâtiment historique, octroi de Nicolas Ledoux, devenue "brasserie festive et créative" et lancée par Romain Viennois, "entrepreneur" culinaire du moment.
Un projet d'équipe pour une halte branchée, dans une ambiance évènementielle, gastronomique et culturelle.
On franchit le seuil et pénètre dans un immense atrium, rond, plein d'ambiance illuminée par des néons de couleurs, meublée de fauteuils dépareillés, pour se poser à une table, soit au centre de la coupole, soit perché à la périphérie, ou dans des salles attenantes.
Musique et atmosphère au goût du jour.
Le service s'affaire, multiculturel, plein d'enthousiasme et d'humour partagé. Un coup d'œil sur les cuisines visibles à travers une vitre à la transparence attirante avec vue sur une belle rangée de cocottes rougeoyantes.

La cuisine? Tendance tradition revisitée telles pour entrées "gésiers de canard confits et mais", "œuf cocotte aux pleurotes" avec crème au cresson veloutée délicieuse, "crevettes croustillantes, amandes et herbes", petites salades gourmandes variées, et plats alléchants.
Crevettes croustillantes, amandes et herbes - La Rotonde @lrds
Blanquette de veau, riz pilaf, bœuf bourguignon, garniture grand-mère, pot au feu de volaille, potée auvergnate, sauté de veau Marengo, tagliatelles: ça sent la nostalgie des petits plats mitonnées, la cuisine "affective" et intuitive à la foi, le bon sens retrouvé du temps jadis.

Onglet de Veau Miso/Mangue et ravioles au fromage frais - La Rotonde @lrds

Le tout dans une ambiance très "contemporaine", un peu bruyante si l'on est installé au coeur de la rotonde. Un parfum d'esgargot en cassolette flotte dans l'atmosphère animée, un verre de vin tarifé tout doux pour arroser un gosier bien contenté par les saveurs affinées....
Et la rigueur des cuissons fait le reste du sérieux de l'établissement:celle du magret est parfaite et l'onglet veau est à point, rosé, fondant et parfumé aux herbes (du gléchome?).... Le cabillaud revêt une belle peau grillée à souhait.  Tout est frais et appétissant.
Pavé de Cabillaud - La Rotonde Paris @lrds
Les desserts sont à l'avenant: fondant au chocolat et autres douceurs des temps passés auprès des grands-mères attentionnées.
Tarte crémeuse Gianduja/café, croustillant noisette La Rotonde @lrds
Un petit "tour" aux toilettes historiques nous conduit dans les sous-sols de l'ancien octroi: on "tourne" en rond avant de trouver l'issue mais c'est l'occasion d'une petite visite historique...errons. "et rond, et rond,  petits patapon" et l'on fait un brin de causette avec le chef, Olivier Jegousse qui nous conte son amour du velouté de topinambours et du juste et bon produit à traiter avec amour. Un chef d'une nouvelle génération, tendance nostalgie des "marmites" où mijote les ingrédients à souhait: le temps est précieux pour donner le ton d'un mets et les fragrances des légumes d'antan.
Côté "fusion" aussi, promenades et voyages sur d'autres continents pour en rapporter un "fun" métissé, style melting pot.
Une cuisine "mixte", actuelle, passerelle de cultures.
Le quartier, populaire, bobo dans le 19ème arrondissement donne le ton du mélange. Un petit tour au bar "du coin" attenant à la grande salle voûtée et le tour est joué. Ca tourne rond à La Rotonde et la "routine" cette danse populaire, ronde des nations et culture y ferait bien touche musicale et dansante.

Bon Appétit

Le Resto du Samedi

La Rotonde - Paris 19ème - Photo: Le Resto du Samedi

La  Rotonde
Place Stalingrad
6/8 place de la bataille de Stalingrad
7509 PARIS
01 80 48 33 40
www.larotonde.com
resa@larotonde.com





mardi 24 janvier 2012

Le Coq Rico: une poule aux Z'oeufs d'or à Paris

Cocorico!
Antoine Westermann s'installe en face du Moulin de la Galette, à Montmartre, dans un vieux bistrot où autrefois, Dalida, en voisine, telle un passe-muraille, de sa rue d'Orchamps, se glissait derrière le zinc...

Coq Rico - Paris @lrds
C'est tout dire du charme de la situation de ce bistrot "des belles volailles", rendez-vous de la basse-cour, pour esquisser quelques pas de basse-danse sur le plancher de la gastronomie maline et "coquine".

C'est un bel écrin pour les saveurs de volatiles, à travers la vitrine qui invite le chaland à pénétrer ce lieu exquis, déco design noir et blanc, sobre dont l'arrière salle décorée par le peintre strasbourgeois Christophe Meyer fait office de havre de paix dans ce quartier animé.

Coq Rico  - Salle du Fond - Paris @lrds
La carte est alléchante et prometteuse: pour ce jour de "rodage" avant l'ouverture officielle du 26 Janvier, on se laisse tenter ce dimanche midi par les entrées canailles, dédiées à l'œuf dans tous ses éclats:

Oeuf de Coq Rico Pané @LRDS
"Oeuf frit en salade de mâche", pané au plus fin, sauce vinaigre, ou à la coque avec ses mouillettes à la truffe... au plat ou encore à la russe - 11 à 13 Euros.

Le Coq Rico - Planchette de béatilles @lrds
Planchette de béatilles, gésiers, ailerons laqués, cromesquis aux épices et autres abats de volailles: un régal à la fois sophistiqué et bon enfant - 11 Euros.
Pour les plats, circulent Vol au Vent de Volaille aux écrevisses ( 24 Euros), poule au pot (19 Euros) et autres mets que l'on s'est promis de goûter lors d'un futur et proche passage.
Soupes et bouillons de volailles, salades des mêmes volatiles, foies de canard, terrines, oiseaux rôtis à la broche, ou entiers, de Bresse ou fermiers. Pintades, pigeons, poulettes font aussi partie du casting! Et quel casting, les fermes d'origine sont"gravées" sur la carte: Pintade Fermière d’Auvergne, Poulet fermier Noir de Challans, Poulet Fermier du Maine, Poulet de Bresse, avec le nom des famille "hôtes" s'il vous plait.
Un crémant Mayerling de la Cave de Turckheim, un verre de pinot gris "les Bergers" de chez Neumeyer et l'affaire est jouée pour faire connaissance.

Le service, aimable, masculin, long tablier crème, chemise noire, aux aguets et plein d'humour, de talent et de répartie, fait le reste. On se sent bien chez Antoine, dans ce bistrot clair et accueillant. De sa table on aperçoit en "open" le travail de la cuisine et si d'aventure, le bar vous tente, installez-vous sur les chaises hautes et déguster devant le chef Thierry Lébé, les spécialités de ce poulailler haut de gamme.
Le pain exquis de chez Kayser se déguste à l'envi.
Le Coq Rico - Christophe Meyer @lrds
L'histoire du destin du Coq hardi qu'est Rico vous est contée sur un flyer dessiné toujours par le plus contemporain des peintres animaliers, Christophe Meyer et l'histoire est signée Antoine...
Ici, on  y chante la mélodie du bonheur, comme un coq en pâte, sans perdre le sens de l'orientation gastronomique telle une girouette affolée.
Le Coq Rico - Oeufs à la neige @lrds
Les prix sont justes, les desserts, œufs à la neige, crème anglaise vanille bourbons, un petit nid de douceur pour les papilles qui n'en finiront pas de palpiter de plaisir. Millefeuille au chocolat, glaces à la vanille défilent sous nos yeux...

Simple et distingué à la fois ce nouveau lieu n'a pas fini de faire jaser dans les poulaillers!

Bon Appétit

Le Resto du Samedi

Le Coq Rico.
98 rue Lepic
75018 PARIS
Tel: 01 42 59 82 89
www.lecoqrico.com

samedi 21 janvier 2012

La Cour des Saveurs à la Wantzenau: la chasse à courre aux épices

La Wantzenau, réputée pour ses établissements gastronomiques compte aujourd'hui un "enfant" de plus.
Le restaurant de la Petite France, "La cour des Saveurs"  change le cours de son destin et s'installe tout près d'un cours d'eau, histoire, pour faire court, de changer d'air.

La Cour des Saveurs - Strasbourg @lrds
On y retrouve, route de la Wantzenau, dans un beau cadre bucolique, une maisonnée vaste, claire et accueillante. Du dehors de larges baies vitrées invitent à la visite et l'on gravit quelques marches pour accéder à l'entrée. Trois belles salles, un bar, et des tables judicieusement disposées dans un cadre aux couleurs design jaune chaleureux: l'atmosphère est résolument contemporaine avec une touche d'exotisme dans la lignes des chaises cannelées, les tables en teck et les jolis chemins de tables chatoyants.

Le credo du chef, toujours Yvan Heitz aux commandes: :faire la cour aux épices et, à la lecture de la carte tout semble aller dans ce sens...

Les plats sont affichés à l'ardoise (19 Euros), les entrées à 9 et les desserts à 8 Euros, et la serveuse commente avec détails les suggestions du jour: "Tournedos de veau sauce caviar de champignons", terrine d'écrevisses, terrine de sanglier...
Mariage de Foie Gras - La Cour des Saveurs @lrd
Le "mariage de foie gras de canard" fera l'affaire avec sa jolie tomate parsemée de graines de pavot et de noisettes grillées, tendre foie frais poelé, craquant, doré, parfumé aux épices douces, agrémentée d'une tombée de purée banane-figue. Le foie gras est onctueux, en petite part cependant et hélas tarifé avec un supplément de 8  Euros (17 Euros l'entrée).
Pour accompagner ce duo savoureux, un verre de muscat vieille vigne de chez Amberg à Epfig exhale les parfums des produits choisis avec justesse (6 Euros).

Sauté de Biche - La Cour des Saveurs @lrds
On poursuit avec "Le sauté de biche, sauce chocolatée" avec spaetzle, carottes, champignons en tombée, mousse de potimaron, courgettes et choux rouge en purée. Avec un verre de vin rouge, Château Ricardelle de la Clappe Closablières 2007, la viande fond dans la bouche, relevée à point toujours par la saveur des épices douces de Noël.

Ecrevisses - La Cour des Saveurs @lrds
Quant aux poissons, le choix se porte sur les "gambas décortiquées, sauce crustacés" accompagnées d'un gratin de poireaux et pommes de terre gratiné ce soir-là à l'emmental, servi en cocotte. Un régal sur lit de sauce légère et savoureuse, parfois agrémentée de champagne, selon l'humeur du chef.
Un verre de crémant fait mouche pour magnifier les fragrances et le côté chic et racé du mets.

Strudel Poire-Chocolat - La Cour des Saveurs @lrds
Le royaume des desserts s'ouvre avec le "struedel poire chocolat" avec glace au choix (marron ce soir-là), sauce fruits rouges myrtille-framboise, crème anglaise. vanille bourbon. Tarte tatin, mousse au chocolat, sorbets ont belle allure au passage.
Le service est charmant, l'atmosphère cosy et sympathique. A travers le passe-plat on discute avec le chef: le bonheur est bien dans les épices douces pour poursuivre les parfums naturels des produits de la terre et de la mer, les rehausser.
Yvan Heitz en campagne, c'est encore mieux qu'en ville, avec espace, terrasse en été aux bords de l'Ill, jolie demeure spacieuse et belle cour intérieure.
Attention cependant à la note qui a force de "supplément"  ne gagne pas en "supplément d'âme".


Bon Appétit

Le Resto du Samedi.


La Cour des Saveurs
359 route de la Wantzenau
67000 STRASBOURG
03 88 23 09 28


samedi 14 janvier 2012

Le Gourmet à Marmoutier fait son poids gourmand

Le village s'illustre par son abbatiale, sa belle place à la perspective médiévale, ses petites ruelles alentours: au coin, ce soir là, bien éclairée, une nouvelle demeure s'illumine à l'enseigne du "Gourmet".

Le Gourmet à Marmoutier @lrds
La transparence de la baie vitrée qui fait plonger le regard dans un intérieur design,épuré, très lumineux avec son bar et sa grande salle, vaste et accueillante. Chaises noires, lignes architecturées radicales et murs lissés aux chaudes couleurs. Le décor est dressé et l'accueil d'Emelyne discret et charmant.

On démarre par la lecture d'une carte riche qui incite à la gourmandise:

Trilogie de foie gras - Le Gourmet - Wasselone @lrds
Une entrée parmi bien d'autres: la trilogie de canard avec foie frais tiède et doré, fois gras, et magret sur lit de salades variées: rucola, feuilles de chêne et jeunes pousses de petits pois. Copeaux de gorgonzola et sauce vinaigrette bien parfumée, ornés de feuilles de chips et de tranches fines de poitrine fumée.
Le dressage sur assiette est remarquable et donne au service qui s'emploie à nous ravir, l'occasion d'un faire un défilé de "mode", collection hiver où les formes plastiques rivalisent les une avec les autres.
Pour le jeune chef, Philippe Ghiloni qui vient mettre son grain de sel en salle, c'est une jubilation de pouvoir ainsi travailler le détail et la construction esthétique d'un met pour de petites tables de deux ou quatre.

Cordon bleu aux champignons - Le Gourmet @lrds
Un bon verre de Klevner vieilles vignes au gout d'abricot pétrolé de Charles Boch de Heiligenstein et il est temps de tester le "cordon bleu de veau aux champignons de saison". Plat gargantuesque et généreux, servi avec des frites (mona lisa) un peu molles - et pâles -à notre goût.
Avec un verre de Vaqueyras, la viande moelleuse fond en bouche. La garniture jambon fromage a de l'allure et du fumet.

Risotto de Gambas - Le Gourmet @lrds
Quant au "risotto de gambas, crème au beurre blanc", c'est aussi sur une note un peu roborative que le repas se poursuit. La cuisson est précise, la sauce bien alliée à ce plat de crustacés en brochette, à point, assez racés. Un crémant de chez Maetz, blanc de noir, réserve de l'Abbaye honore la qualité du produit.
Les portions sont géantes mais un dessert pour conclure n'est pas de trop.

On opte à deux pour la "quadrilogie de crèmes brûlées" servies sur assiette au design adapté: longue barque creusée pour y recevoir quatre verines bien remplies!
Quadrilogie de crèmes brûlées - Le Gourmet @lrds
Parfum amandes, cassonade, tatin et mousse chocolat: un peu dense à notre goût mais toujours en quantité rabelaisiennes.
Notre hôte serait il épicurien en diable?
A le voir circuler en salle, le contact et l'échange avec le client est précieux et fécond.
On y apprend qu'il vient d'ouvrir depuis sept mois et que son restaurant ne désemplit pas: un plat du jour et dessert à 9 Euros, et la formule à 12 (entrée-plat-dessert) cela ne s'invente ni se se refuse.
Les prix sont ajustés au plus près et la note est douce! (plat 15/20 Euros, verre de vin 3-4 Euros), une aubaine.
On reviendra donc goûter la suite de la carte avec étonnement tout en conseillant un petit "poids " allégé en général pour gagner en finesse et légèreté, sans perdre la fraîcheur et l'inventivité de la cuisine sage ou un peu folle au gré des goûts et des couleurs.

Pendant ce temps sur le comptoir un petit poisson barbote dans un bocal design qui trône et donne le ton non orthodoxe de ce petit paradis pour gourmet en culotte longues.
De la cuisine "haute couture" sur mesure avec un soupçon de démesure!
A la  hauteur de l'ambition de cette adresse incontournable à présent des savernois et clients du Kochersberg.
Un "gourmet sans chichi, sans chiqué".

Bon Appétit

Le resto du Samedi

Le Gourmet
8 rue du Général Leclerc
67440 Marmoutier
03 88 02 32 11
www.restaurant-legourmet.fr

samedi 7 janvier 2012

Henri Gagneux: "la Palette" sur le guéridon à Wettolsheim


Des goûts et des couleurs, il en faut pour chacun: Alors Henri Gagneux, passé de la "Petite Palette" à Brisach, à la - Grande - "Palette" à Wettolsheim, œuvre en peintre et artisan de la gastronomie inventive avec plaisir et enthousiasme.
Dès l'accueil, le ton est donné: jovial, enjoué et les tons oranges qui inondent littéralement les deux salles à manger font sourire, ainsi que les toiles exposées: celles d'amis peintres, un métier que Gagneux aurait rêvé d'exercer. Il s'amuse, le gaillard à lunettes et gilet orange, à expérimenter, marier parfums et couleurs flashy et fun dans une cuisine drôle et humoristique. Pas facile, l'humour et le détachement dans ce métier de rigueur et de discipline légendaire.
Un excellent crémant de Peluzzi  à Wettolsheim (6 euros) et un apéritif maison à la liqueur d'orange ( 6.50 Euros) seront de bons préambules pour se lancer dans cette cuisinée fusion, métissée à souhait avec culot et audace.
Quelques bons amuse-bouche en préambule: consommé de butternutt, puis jus de pomme cannelle... jusqu'à ceux du dessert: mousse ananas et fruits rouges.

Cochon noir de Bigorre - La Palette - Photo: lrds
On parie sur la Côtelette de porc noir de Bigorre émulsion à la gentiane, purée de choux fleur à l'amande, boulgour dans une petite boite à sardine ( 24 Euros),  et sur la cocotte lutée avec sandre, sauce légère parfumée vanille aux petits légumes ( 22 Euros). La croûte qui occulte le couvercle, feuilletée est divine et fait office de vol au vent, léger, croustillant.

Cocotte lutée avec sandre - La Palette - Photo: lrds
Un riche plateau de fromage du cru circule pour tenter le chaland....
Les habitués et pensionnaires de l'hôtel animent les deux salles où le service s'empresse à bon escient.

Le sommelier est de bon conseil, son vocabulaire pour décrite la "charpente" des vins, leur "gras et volupté", leur "rondeur" est un délice qui atteste d'une passion non dissimulée: gewurztraminer Rosenberg 2010 de chez Stentz-Buecher à Wettolsheim, "Carton Rouge", domaine de la Pequelette, côte du Rhône 2008 pour accompagner le cochon, seront ses choix finaux après nous avoir fait goûter et tester les vins en bouteille.

Le service au guéridon est de bon aloi pour passer de façon conviviale, à l'ancienne, de bons instants gastronomiques.
Quant aux desserts, c'est la farandole d'inventivité et de délire de souvenirs d'enfance: le "maspoirail" doux mascarpone au sirop, compotée de poire aux airelles, sablé amande,  glace vanille, morceaux de chocolat est une œuvre d'art façonnée à l'assiette.

Maspoirail - La Palette - Photo: lrds
Les autres desserts  (tarte tatin, mousse chocolat) défilent en salle, comme autant de petits chef-d'œuvre de facture amoureuse, mitonnée pour le plaisir des yeux....
Le menu dit "insolite" délivre ses secrets chez nos voisins de table est c'est surprise sur surprise selon l'humeur du chef.
Quel coup de pinceau, quel génie de la composition et quelle large "palette" et éventail de goûts et de parfums d'antan.
Gagneux ose, joue et gagne: une palette est bien l'instrument d'un artiste qui cherche, mélange, ose les contrastes et les hérésies, laissant sur ce petit outil les couches de couleurs, les traces  d'hésitations de doute et de réussite: palimpseste de la créativité.
Toujours en salle à s'occuper du client, il rayonne et veille au confort de chacun. Le bonheur est dans cet établissement pour lequel il faut faire le détour sans hésitation. Et en plus il réinvente sa carte tous les 3 mois!

Bon appétit

Le Resto du samedi

La Palette
9 rue Herzog
68920 Wettolsheim
03 89 80 79 14
http://www.lapalette.fr/

mercredi 4 janvier 2012

Le Saüwadala à Mulhouse: Alsace quand tu nous prend, tu nous tiens.

Par ces temps de froidure, bienvenue au Saüwadala, la winstub bien connue des Mulhousiens, emblème de la cuisine locale du Haut-Rhin.
Franchi le seuil, c'est un antre un peu sombre mais si bruissant et chaleureux où l'on se sent chez soi avec un air de revenez-y déjà acquis.
 Le patron débonnaire et bon enfant, Jacques Serpin désigne les tables et son diplôme d'honneur de la "Confrérie de la Marmite d'Or" s'affiche glorieusement au mur lambrissé.

Un pichet d'Edel (4,40 Euros), une tranche de tarte à l'oignon savoureuse, coupée généreusement, fondante et parfumée (4,70 Euros), des surlawerla aux spaetzele maison (13,40 Euros), sauce aigre à souhait dans la pure tradition de ce mets emblématique du Haut-Rhin (foie de porc tranché en cubes, bien dorés et rosés à l'intérieur, sauce vinaigre légèrement sucrée) et le tour est joué.

Autour de nous, les bouteilles de Pinot Noir se débouchent à l'envi, les sourires des convives et l'attente du service qui tarde (mais on n'est pas pressé et le spectacle est dans la salle) font patienter et passer un bon moment.
Terrine de truite fumée, civet et jambon de sanglier, torche aux marrons et autres mets originaux font la réputation de la maison et la facture est légère pour cette belle cuisine roborative et simple qui affiche savoir-faire et tradition avec honnêteté.
Cette Winstub traditionnelle qui régale de ses belles choucroute à l'assiette sur ses banquettes de velours vert regorge aussi de figurines de ce petit animal domestique si prisé des Alsaciens!

Le décor est à lui, toute une histoire! Alors à "la petite queue de cochon" tout est bon!

Bon Appétit

Le resto du Samedi


Zum Sauwadala
13 rue de l'Arsenal
68100 Mulhouse
03 89 45 18 19
http://www.restaurant-sauwadala.com/

dimanche 1 janvier 2012

Resto du Samedi: Palmarès 2011 - Votre Choix

2011 s'achève et c'est l'occasion de faire le bilan des restaurants visités et de vous faire connaître le palmarès des restaurants dont nos avons parlé  depuis septembre - 35 restaurants pour 17 samedis est un bon rythme...
Le rythme des visites de nos pages a, lui aussi a bien progressé. Après un démarrage tranquille: - normal, il n'ya avait pas beaucoup d'info,  la barre des 400 visiteurs par mois est largement dépassée avec l'objectif 1000.
Merci à vous, fidèles lecteurs.

Comme c'est aussi l'heure de Voeux, nous souhaitons à tous les chefs de se bonifier en cette année 2012 et de combler leurs clients en flattant leur goût et, à tous nos lecteurs, de faire de très belles expériences gastronomiques sur nos conseils - et s'ils découvrent de petites perles, de nous en faire part pour pouvoir les partager.

Voici le palmarès de ces quelque trois mois et demi de blog gourmand du Resto du Samedi.

En première position:
Le Stras à Strasbourg, en tête sur le palmarès général ET mensuel, grâce à une ouverture tardive sur facebook
Espérons que l'Assiette du Vin qui vient de faire la même chose connaîtra le même sort - elle est 7ème ex-aequo avec la Vieille Tour à Sélestat qui nous avait "ouvert" son livre d'or en octobre.

En deuxième position:
- Le Soufflet à Gundershoffen, qui gagne sa place grâce à ses fidèles également.

En 3ème
- Anthon à Obersteinbach se positionne bien  sans Livre d'Or ni Facebook après un mois de présence.
Et il faut noter un "outsider" :
La Ferme de Marie-Hélène, régulièrement visitée sur notre site.
- Le Boeuf à Sessenheim, grâce à sa consécration par le Gault et Millau termine en 5ème position de ce palmarès.

Pour le palmarès mensuel, il faut noter, en complément du Stras, le très beau parcours du
- Moulin de la Wantzenau de Philippe Clauss, deuxième belle progression mensuelle,
- Le Vieux Couvent de Rhinau, belle découverte qui a eu les honneurs de la presse.

Et à découvrir, un restaurant délicieux avec des hôtes on ne peut plus sympathiques et qui valent le détour, surtout que ce n'est pas loin de Strasbourg:
- La Cour de Lise à Willgotheim

Bonne année gourmande


Le Resto du Samedi