Affichage des articles dont le libellé est Bitche. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Bitche. Afficher tous les articles

dimanche 1 juillet 2012

Les restos préférés de juin: Le 1741 fait la fête en tête

Le mois de juin laisse le 1741 dans une première position bien méritée et voit l'arrivée d'un petit nouveau qui vient d’ouvrir: L'American Stuebel. Ils dépassent nos deux lauréats du palmarès de juin: La Cantine à Plume et le Coq Rico.

En effet, le Coq Rico, perd deux places et laisse la première place au 1741, qui a ouvert en mai et à l'American Stubbel qui vient d'ouvrir.
Belle surprise du palmarès de juin, la Tour Ronde à Bitche, qui mérite bien sa cinquième place pour son entrée dans la compétition et une bonne place ex-aequo pour la Boulangerie des frères Westermann dont nous avions parlé lors de son ouverture le 12 avril et encore le 23 mai
Pour cet été, nous vous conseillons toujours le Burehiesel, surtout pour sa terrasse dans le parc de L'Orangerie, et également une "outsider", pour le cadre et l'expérience unique du coucher de soleil  -s'il y en a un - c'est le Restaurant du Rocher du Dabo: sublime !


Voici les classement pour juin: 1. Le 1741 - le commentaire ici:  
http://lerestodusamedi.blogspot.fr/2012/05/1741-revolution-de-palais-pour-une.html

2. L'American Stubel avec annonce de l'ouverture ici: 
http://lerestodusamedi.blogspot.fr/2012/06/un-nouveau-resto-strasbourg-lamerican.html




Au classement général, beau parcours du 1741 qui est premier comme prévu, devant le Coq Rico... les autres continuent de très bien progresser, cependant le Gourmet à Marmoutier garde son avance, puisqu'il devance à la quatrième position l'Etoile des Neiges qui monte fort au classement général sur l'ensemble de nos chroniques - depuis le 10 septembre 2011:

1. Le 1741 - Très belle réussite depuis son ouverture.
2. Le Coq Rico à Paris, encore vainqueur toutes catégories.
3. La Cantine à Plumes à Strasbourg,  toujours troisième.
4. Le Gourmet à Marmoutier - toujours présent.
5.  L'Etoile des Neige, qui talonne le quatrième.
6. Le Bazar de Stef, toujours bien placé.
7. L'American Stuebel qui arrive dans notre classement.


Pour conclure, deux conseils, pour changer de cadre, en plus de celui du Rocher du Dabo, l'un à Paris au Nord de Montmartre, avec le Preum's dont nous venons de parler ici: http://lerestodusamedi.blogspot.fr/2012/06/le-preums-paris-la-butte-sur-le-podium.html
et la Cour de Lise, dans la jardin et avec la délicieuse cuisine de Jean-Paul Bossée et l’accueil on ne peut plus amical d'Isabelle - Jean-Paul n’étant pas avare de gentillese non plus, et le 2 octobre 2011: http://lerestodusamedi.blogspot.fr/2011/10/la-cour-de-lise-willgottheim-cote-cour.html


Nous vous souhaitons de beaux plaisirs gourmands.

Bon Appétit.

Le Resto du Samedi. 

samedi 16 juin 2012

La Tour à Bitche: cuisine bien "ronde" et charpentée


Au pied de la citadelle de Bitche, il  fait bon après une belle balade à l'étang du Hasselfürht et un apéritif à l'Auberge de l'Etang (un crémant Adam, tarifé 3,70 Euros), de faire halte à l'auberge bourgeoise de la cité, "La Tour". Un voyage dans le temps....

La Tour à Bitche @lrds

La demeure est imposante, en bord de route, proche de la gare. Les trois salles à manger sont pleines ce soir là, d'habitués, de touristes de passages pour faire bombance. Le décor est inspiré 1900, avec volutes et arabesques dans les boiseries et le mobilier: c'est chaleureux et distingué à la fois. La réputation opère. Ce style rétro, belle époque surprend: c'est un hommage à la famille œuvrant autrefois à Paris, au Crillon et chez Maxim's. Les salons, cosy rappellent Montmartre, les brasseries parisiennes, l'Orient Express ou les vedettes de l'époque: Sarah Bernard entre autre figure légendaire. Surprenant dans le Bitcherland (dont nous avons déjà parlé le 2 juin avec l'étoilé du lieu, le Strasbourg).
Un menu  "régional" séduit, à 25 Euros:

Salade de tomme - La Tour à Bitche @lrds

Il réserve une jolie salade aux croûtons de tomme d'Adeline, le fromage local, à l'huile de noix, amandes grillées, le tout parfumé délicatement au caramel au jus de coing. Un verre de pinot gris 2010 de chez Buecher accompagne les saveurs de fromage affiné juste.

Civet de biche - La Tour à Bitche @lrds

La suite, de la biche fondante, sauce au clou de girofle, dés d'oignons et petits lardons: la chair est tendre, parfumée au laurier avec spaetzle maison. Un verre de Beaujolais Moulin à vent 2010, et le gibier passe tout seul.

Amuse-Bouche: crème d'asperges au jambon fumé - La Tour à Bitche @lrds 

Un joli amuse-bouche de saison: crème d'asperges au jambon fumé maison, avec ciboulette hachée pour faire son trou Bitcherland. 


Saint-Jacques aux poireaux et pois - La Tour à Bitche @lrds 

Côté poisson, les Saint-Jacques grillées, sauce riesling et morilles, accompagnées d'une gracieuse et moelleuse tombée de jeunes poireaux et pois gourmand bien verts et crus est un délice. Les pommes allumettes-paille un peu molles....Les noix sont tendres, fraîches et à point, savoureuses et la crème aux champignons de saison, délicate au palais. Le verre de gewurztraminer, vendanges tardives de chez Buecher 2008 (10 Euros) opère astucieusement sur le tout, relevant le petit côté sucré et boisé du plat.

Ailleurs dans les autres assiettes, trônent les spécialités, onglet de bœuf, sauce échalote vin rouge,entrecôtes, rognons de veau sauce charcutière, tripes au riesling ou à la mode de Caen, c^tes de veau, jus aux girolles: les sauces y sont variées et originales,ça sent bon le terroir et les produits traités avec respect de la tradition. Les parts sont généreuses et la présentation, très heureuse à l'œil! Les grenouilles, les escargots exhalent l'ail frais et le nez et les papilles restent en éveil durant la légère attente entre les plats.

Crème Brûlée au cassis - La Tour à Bitche @lrds 

En dessert au menu une crème brûlée au cassis, un peu molle cependant: la salamandre à failli à son poste. La tuile fine, caramélisée, les fruits frais accompagnant le tout rattrapent l'erreur.
Des glaces (crème caramel au beurre salé), un tiramisu aux mangues et fruits de la passion,des fraises de saison en habit de melba et autres gentils falbalas, tout ceci est bon et beau et réjouit les convives assemblés ici pour le plaisir de la convivialité gourmande.
 Séverine, la patronne à l'accueil et au service veille au grain, et sa "Tour" prend garde sans faillir aux assauts des gourmets de la place forte.
La Tour, c'est le bon plan, incontournable de cette localité de garnison, légendaire en matière de défense.
Alors allez rendre visite au chef Marc Steffanus et à sa compagne qui vous feront l'accueil de circonstance, bienveillant, alerte et "bourgeois" en diable.

Bon Appétit.

Le Resto du Samedi.

La Tour
3 rue de la Gare
57230 BITCHE
03 87 96 29 25
restaurant.la.tour@orange.fr
www.latour-bitche.fr

samedi 2 juin 2012

Le Strasbourg à Bitche: chef et cuisine, délocalisés

Bitche et son "Bitcherland", une histoire de garnison, de citadelle de Vauban... et de gastronomie exilée.
Lutz Janisch et son épouse Cynthia ont pris d'assaut la demeure au cœur de la bourgade quelque peu sinistrée, un hôtel qui ne paye pas de mine. Il nous vient de l'Est de l'Allemagne et ramène avec lui un goût de nostalgie et d'enfance décalée de notre faste vieille Europe.

Le Strasbourg - Bitche @lrds

Le décor intérieur, sobre, design brun, belles nappes, paravent en osier et chaise baroques beiges, confortables. Ambiance tamisée donc pour démarrer par l'accueil réservé trop discret de notre hôtesse à la fine mèche noire qui semble nous oublier et surtout ne pas nous informer sur le contenu des formules du jour gardées secrètes sur la carte.

Amuse-Bouche - Le Strasbourg - Bitche @lrds

Les amuses-bouche font irruption: tapenade avec fruit de câpres, beurre à la moutarde à l'ancienne avec jambon cru effiloché tendre, éternelle guacamole avec radis, le tout servi sur une barquette. Le crémant très justement frais, le verre de muscat de chez Paul Buecher à Wettolsheim sont de bonne augure.

Foie Gras et asperges - Le Strasbourg - Bitche @lrds

Le menu "Strasbourg" à 47 Euros semble un bon compromis pour faire un tout d'horizon de cette cuisine qui semble osciller entre nord et sud, entre simplicité et extrêmement sophistication: pour preuve le pain maison un peu roboratif et l'entrée de foie gras en millefeuilles, et gelée d'asperges, relevé d'huile de noisette: les contrastes sont rudes et abrupts au palais qui se perd dans un flot de suggestions gustatives. Peut-être y a-t-il encore un parfum de Porto dans ce foie gras trop "rond", cette gelée trop "raide" en bouche? Quelques dés de jambon de porcelet en sus autour de cette architecture de fragrances et un verre de pinot gris réserve personnelle Buecher 2005 à la saveur de noyau d'abricot pour égayer le pain trop sec au torchon.

Gravelax de cabillaud - Le Strasbourg - Bitche @lrds

Deuxième service du menu, le Gravelax de cabillaud ,sorte de brandade avec un coquillages fourré de légumes sur un lit de mousse sucrée de citron. On oscille encore entre le Nord et le Sud sans grande conviction d'identité de goût. La peau du poisson est tendre et savoureuse, la chair, exquise. Avec un Beaujolais blanc domaine Piron 2009.

Amuse-Bouche - Le Strasbourg - Bitche @lrds
Un amuse-bouche fait suite: cappuccino en verrine, crème choux fleur à l'ail: une fois de plus les parfums se catapultent et s'entrechoquent plutôt curieusement: très sucré, caramélisé, très salé, trop prégnant.

Agneau - Le Strasbourg - Bitche @lrds

On passe ensuite à l'agneau, épinards grillés, pignons de pins et polenta crémeuse, bien savoureux dans l'assiette. Belle cuisson pour ces tranches fines, rosées, à point. Avec un Bordeaux rouge 2009 Mademoiselle L Château Lagune, cela passe bien en bouche.

Espuma d'oeuf - Le Strasbourg - Bitche @lrds

Arrive pour distraire les papilles un espuma d'œuf au thym, à l'huile de truffe sur coquetier: cela sent le gaz, preuve qu'il y a de la truffe et c'est couché sur le foin.

Sandre - Le Strasbourg - Bitche @lrds
Quant au sandre en plat à la carte (23 Euros) avec asperges al'dente, noisettes, pommes de terre et beurre blanc, il est un peu trop beurré. Le verre de gewurtz Buecher au gout d'aspérule fera le reste pour rehausser le ton.
Pigeon des Vosges, solette farcie, encore quelques beaux secrets de carte... Tarifés très doux, toujours. Les menus à 25 et 35 Euros semblent des aubaines pour les "petits et moyens budgets".
Le service aimable, masculin est discret et un peu timide.

Délice Rhubarbe Fraise - Le Strasbourg - Bitche @lrds

Côté dessert au menu , le délice de rhubarbe acide, fourrée de mousse de fraise parfaite, feuille de menthe hachée, avec chocolat blanc et crème glacée à la réglisse. La facture du mets est virtuose en façonnage.
Le dôme au chocolat sur crème d'absinthe est un régal...
Un café pour terminer (2 Euros) avec chocolat à la crème de pistache, opéra au caramel et cacahuète et tartelette citron: du bel ouvrage. La boule de glace cacao maison, sauce chocolat, 1,50 Euros.
Cette cuisine déroute, décalée, sans vrai territoire, ni territorialité,comme échouée au pays de Bitche.
Sur le parking de l'Hôtel, une Trabant bleu ciel des années 1970... Cela en dit peut-être plus que bien d'autre chose sur les métissages, mais aussi les dérives du melting pot de la cuisine d'ici et d'ailleurs, ni fusion, ni terroir, ni tradition, ni moléculaire....A la merci d'un souci de perfection, de "trop" qui nuit à la créativité d'un chef, jeune, audacieux mais un peu perdu dans les fragrances de ce vaste monde.
Un voyage un peu "bousculé" et débridé, à la poursuite d'une étoile?

Bon appétit

Le Resto du Samedi


Le Strasbourg
24 rue Teyssier
57230 BITCHE
03 87 96 00 44
le-strasbourg@wanadoo.fr
www.le-strasbourg.fr