samedi 25 mars 2023

Au Polidor à Paris, manger avec Verlaine, Rimbaud, Joyce et Boris Vian... et Woody Allen, c'est bien manger

 Retour à Paris et à la découverte des bouillons et autres bistrots populaires.

Le Polidor, au 41 rue Monsieur Leprince dans le 6ème arrondissement est emblématique à ce sujet. On peut presque le mettre dans la catégorie "luxe" des bistrots populaires. Déjà historiquement il s'agit d'un des premiers "bistrots" de Paris. Il existe depuis 1845 où à l'origine c'était une "crémerie-restaurant" dans cette rue qui était à l'extérieur du Rempart Philippe-Auguste, puis l'enceinte Charles IV (dont les fondations se voient dans la cave du Polidor). 


Polidor - Paris - Photo: lrds


Au début on y faisait la vente d'oeufs, de lait et de fromage et il est devenu restaurant en 1890. S'y retrouvaient de poètes et des  écrivains comme Ionesco, Verlaine, Rimbaud, Joyce et Boris Vian et Woody Allen y à fait un film avec le personnage d'Hemingway. Le collège de Pataphysique et l'Association des Amis de Verlaine y siègent toujours. 


Polidor - Paris - Photo: lrds

Polidor - Paris - Photo: lrds


Mais nous y sommes allés pour manger et y étions à midi sonnante, premiers entrés, ce qui nous a permis de goûter aussi au charme du décor, magnifique et tables et chaises bistrot. Le service est rapide et sympathique et les connaisseurs et touristes y affluent pour les bons plats à des tarifs bien mesurés. La formule de midi - entrée + plat ou plat + dessert -  à 15,50 € est presqu'un cadeau. Et pour 24 € le soir vous pouvez choisir une entrée, un plat et un dessert de la carte (un petit supplément de 8 € est demandé pour le foie gras, 7 € pour la pièce du boucher et 3 € pour le filet de bar. On y trouve aussi de la brandade de Morue, une belle côte de porc ou du boeuf bourguignon, entre autres.


Polidor - Paris - Photo: lrds


Pour le menu du midi, vous avez le choix pour l'entrée entre l'oeuf bio mayonnaise, une soupe du jour ou une salade. Le plat vous offre la blanquette de veau ou le plat du semainier - qui change tous les jours, même le dimanche - ou une assiette végétarienne. Et pour le dessert, c'est fromage ou glace 2 boules ou tartelette au chocolat.


Polidor - Paris - Photo: lrds


Les oeufs mayonnaise sont bien sûr bio, la mayonnaise et très bonne et les oeufs sont servis par trois (demis) avec une garniture de salade bien assaisonnée (un petit goût noisette dans l''assaisonnement. Un plaisir simple mais bon !



Polidor - Paris - Photo: lrds


Le plat du semainier de ce jour-là était du poisson, en l'occurrence un dos de merlu avec une sauce aux pleurotes, excusez du peu. Là-dessus, on vous sert carrément, cachée sous la feuille de salade (trévise) une purée maison parfumée aux truffes, on se croirait chez le roi. Le poisson bien servi est très bien cuit et goûteux à souhait. Un très bon choix et une bonne surprise culinaire.  



Polidor - Paris - Photo: lrds


Pour couronner le tout, il ne manque qu'un bon dessert et la tartelette au chocolat proposée dans ce menu du jour est une tuerie. Agrémentée de deux framboises fraîches et d'éclats de noisette, leur mariage avec le chocolat est une réussite. Le chocolat est d'un parfum sublime et la tartelette , sablée très bien cuite.
Pour les autres desserts vous pouvez opter pour la tarte tatin maison, le tiramisu ou le baba au rhum. Il y a aussi une poire pochée avec du chocolat chaud et des amandes.
La café est bon et il ne faut pas oublier la cave. Le chardonnay "au verre" servi avec le poisson l'a très bien accompagné mais la maison a une superbe cave dans laquelle vous n'avez que l'embarras du choix pour vous offrir un très belle bouteille.


Polidor - Paris - Photo: lrds


Donc, que ce soit midi ou le soir, si vous cherchez une bonne table sans trop de chichis, vous pouvez venir ici au Polidor.


Bon appétit

Le Resto du Samedi


41 rue Monsieur Le Prince 75006 Paris



samedi 11 mars 2023

Le Petit Faubourg à Strasbourg: deviendra grand ?

 Une semaine après les célébrations nationales des étoiles du Michelin, le Resto du Samedi prend ses aises dans une ancienne winstub de Strasbourg la Winmuck qui s'est entre temps transformée plusieurs fois et où Morgane Dietsch et Jimmy  Secci (ancien des Enfants Terribles) ont ouvert le Petit Faubourg au pire moment: le début de la pandémie en 2020.

Ils ont tenu le coup jusqu'à ce jour et proposent d'ailleurs un sympathique et abordable menu du jour de midi - qui vient de grimper de 16 à 19 Euros formule complète (10,50 € le plat et 5 € l'entrée ou le dessert - à vérifier sur fb et le site du restaurant). On y reviendra, c'est sûr.

En tout cas pour le samedi soir post-Michelin, l'endroit est tranquile et calme, décor avec plantes vertes, luminaires entre ancien et moderne et petite musique en fond.


Le Petit Faubourg - photo: lrds


Quelques clients s'attardent ou arrivent pour déguster un de leurs burgers (du Faubourg, de Schnitzel à 15 € ou Végétarien à 14 €). Il y a aussi du tartare au couteau (16 €), un filet de sandre sur choucroute (19 € à vérifier sur leur site et sur fb) ou des pièces de boeuf et autres suggestions à l'ardoise.


Le Petit Faubourg - Croque monsieur à la truffe noire - photo: lrds


Pour ce soir ce sera en entrée, un croque-monsieur à la truffe noire avec un bon pain craquant bien toasté au parfum prononcé de truffe noire, jambon cru et comté fondant juste comme il faut accompagné d'une petite salade sauce relevée avec petits pois crus de bon aloi.


Le Petit Faubourg - Cordon bleu à la crème et champignons - Photo: lrds


Pour continuer, un cordon bleu bien généreux, la panure croustillante et la viande goûteuse, jambon et fromage idem. la sauce à la crème est bien parfumée aussi avec ses champignons frais. Les frites maison sont bonnes, elles auraient gagné à être un tout petit peu plus croustillantes.


Le Petit Faubourg - Mousse au chocolat et glace noisette - photo: lrds


Pour le desert, le choix s'est porté sur une belle et délicieuse mousse au chocolat accompagnée d'une glace noisette faite maison. Le mélange de goût fonctionne bien, par contre la présentation (dans un grand verre à eau) pourrait être améliorée. 

Pour ce qui est des boissons, il y a une généreuse carte de cocktails et boissons diverses. Les vins sont bien sélectionnés, souvent bios ou en biodynamie et l'assemblage Pinot Gris Pinot blanc qui font l'Etranger de la maison Jean Huttard à Zellenberg (menée par Jean-Claude et Martine)  est bien acidulé avec un goût d'agrûme, tarifé léger à 4.50 €. Le Pinot Noir non filtré à 4 euros de chez Wantz est également un bon vin qui s'accorde bien avec la viande blanche.

Un restaurant à suivre...

Bon Appétit


Le Resto du Samedi



Le Petit Faubourg 

2b rue du Faubourg de Saverne

67000 STRASBOURG

Tél: 03 88 13 63 30

https://le-petit-faubourg.fr/

lundi 6 mars 2023

La Fête Européenne aux étoiles et à la gastronomie par le Guide Michelin à Strasbourg

 Après un dimanche où la gastronomie était à la fête en Alsace sous l'égide de la CEA Communauté Européenne d'Alsace avec le Guide Michelin et ses invités (voir le billet Week-End Alsacien de la Gastronomie), l'évènement que tout le monde attendait est arrivé. De même que sont arrivés les derniers invités du Guide Michelin, les grands chefs de toute la France ainsi que les Chefs triplement étoilés d'Europe.


Avant la cérémonie du Guide Michelin - Marc Haeberlin et quelques chefs - Photo: Robert Becker


C'est dans un Palais de la Musique et des Congrès comble que se sont installés les officiels, les professionnels, les journalistes et de nombreux jeunes d'Alsace qui se destinent à ce beau et passionnant métier pour découvrir, enfin, le palmarès des étoilés, surtout des nouveaux étoilés.

La cérémonie démarre par une allocution du Président de la CEA Frédéric Bierry puis du Directeur du Guide, Gwendall Poullennec. Suit une vidéo de bienvenue du Président de la République - on se dit que Guillaume Gomez, ancien chef de l'Elysée, présent déjà ce dimanche, n'y est pas pour rien. Et c'est le début des récompenses, où l'on commence par les collaborateurs primés dans les différents métiers de la restauration. Tout d'abord le prix Michelin de la sommellerie 2023 décerné à Gaby Benicio de l'Äponem - Auberge du Presbytère, à Vailhan (34)et Cyril Kocher du Restaurant de Thierry Schwartz à Obernai. Deux passionné(e)s qui ne viennent pas du sérail et n'avaient pas suivi la formation traditionnelle. Suivent le prix Michelin du service 2023 attribué à Claire Sonnet du Louis XV d'Alain Ducasse à Monaco et Frédéric Rouen de L’Alter-Native à Béziers.

Côté  promotion "Passion dessert" les (sept) nouveaux et nouvelles venu(e)s sont Aurélie Collomb-Clerc du Flocons de Sel à Megève, Pierre-Jean Quinonero du Baudelaire à Paris, Germain Decreton au Jules Verne à Paris, Sébastien Deléglise des Explorateurs à Val-Thorens, Marius Dufay du Mirazur à Menton, François Josse du Rouge à Nîmes, César Troisgros et Romain Puybareau de chez Troisgros, Le Bois sans Feuilles à Ouches. 

Cérémonie Guide Michelin - Georgina Viou salue les chefs étoilés - Photo: Robert Becker


Et c'est la ronde des nouvelles étoiles! Les chefs et et cheffes sont appelé(e)s par ordre de régions. Il y a 39 nouveaux étoilés, dont 6 à Paris, aucun dans le Haut-Rhin et quand même 3 dans le Bas-Rhin: Le Relais de la Poste à La Wantzenau où Thomas Koebel a relancé cette maison un moment célèbre, le De:Ja des tout jeunes Jeanne Satori et David Degoursy (le nom du restaurant étant l'accollade du début de leurs deux prénoms) et pour finir, Enfin à Barr, avec Carole Eckert (ancienement du Comptoir à Manger) et Lucas Engel (de l'Auberge du Frankenbourg à la Vancelle). Le moment d'émotion ce fut l'atypique cheffe du Rouge à Nîmes (déja récompensée pour son pâtissier), la Française d’origine béninoise Georgiana Viou qui arrive très émue sur la scène, ne sait pas quoi dire, esquisse un pas de danse et va saluer la rangée de ses homologues (presque que des hommes, et tous et (toutes) blanc(he)s...).

Le Prix du "Jeune Chef" revient à Malory Gabsy, ancien finaliste Top Chef 2020 qui a ouvert son restaurant homonyme à 26 ans à Paris.

Une pensée bienveillante à Michel Troisgros qui reçoit le prix du "Chef Mentor" pour avoir formé de nombreux jeunes et transmis son restaurant à Ouches à ses fils Léo et César.

IL n'y a que quatre nouveaux restaurants qui récoltent une deuxième étoile: Le Restaurant de Cyril Attrazic à Peyre en Aubrac (48), le Château de Beaulieu de Christophe Dufossé à Busnes (62), l’Amaryllis de Cédric Burtin à Saint-Rémy (71) et l’Auberge de Montmin de Florian Favario et son épouse Sandrine à Talloires-Montmin (74) près du col de la Forclaz, à 1 147 mètres.

Un seul restaurant récolte une troisième étoile: La Marine d'Alexandre et Céline Couillon à L'Herbaudière (85) sur l'île de Noirmoutier. Une ovation vient saluer la récompense, même s'il y a quelques déçus, pas forcément les chefs qui n'y croyaient pas forcément. Des favoris comme d'Olivier Nasti au Chambard à Kaysersberg, Alexandre Gauthier dans le Nord (département qui n'a jamais eu d'établissement avec trois étoiles) ou Jean-François Piège attendrons donc au mois un an de plus. L'Auberge de l'Ill aussi... Il n'y a plus de 3 étoile en Alsace.

Les tables qui ont perdu une étoile n'ont pas été annoncées à la cérémonie, les chefs concernés avaient été prévenus auparavant et le Michelin avait annoncé les pertes de la troisième étoile de Guy Savoy à la Monnaie de Paris et Christopher Coutanceau à la Rochelle. Trois restaurants sont privés de leur deuxième étoile: Michel Sarran à Toulouse, Jean-Luc Tartarin au Havre et la Table de l'Alpaga, à Megève. Plus d'une vingtaine de tables ont perdu leur seule étoile dont la Maison Kieny à Riedisheim. Ces informations avaient été distillée une semaine avant la cérémonie. Tout comme les nouveaux Bib Gourmand qui avaient été annoncés le mois dernier (voir notre billet "Bib Gourmand" du 4 février).

En définitive il y a en France pour les étoilés Michelin, 630 tables: 29 trois étoiles, 75 deux étoiles et 526 une étoile. De quoi remplir les midis et les soirées au restaurant si on veut faire un tour de France avec le guide rouge en main.


La cérémonie s'achève avec un des plus grand rassemblement de chefs en Europe sur la scène du PMC pleine à craquer pour la photo souvenir.

Cérémonie des Michelin 2023 - les chefs de France et d'Europe - Photo: Robert Becker


La cérémonie de remise des récompenses est terminée, mais la fête de la gastronomie commence:


La fête de la gastronomie - les mignardises gourmandes - Photo: Robert Becker

La fête de la gastronomie - les oeufs secrets du Jardin Secret - Photo: Robert Becker


Qui se cache derrière ces oeufs?

La fête de la gastronomie - Luc Breitenbucher - Photo: Robert Becker



C'est Luc Breitenbucher, formateur en cuisine au CEFPPA qui avec ses collègues Vincent Klein, Thomas Koerckel, Stéphane Unterstock, Marc Dufour et Annelise Frey et les apprentis, ont secondé le Chef Gilles Leininger du Jardin Secret (qui a gardé son étoile en 2023) pour ce buffet spectaculaire avec des produits Métro.

 
La fête de la gastronomie - les secrets du Jardin Secret - Photo: Robert Becker


La fête de la gastronomie - Gilles Leininger - Jardin Secret - Photo: Robert Becker


Les différents stands s'étendaient sur tout l'espace du premier étage du PMC et on y touvait autant la charcuterie d'Alsace et ses knacks que des huitres, les  différents caviars Petrosian à déguster, les vins d'Alsace et du champagne, un stand consacré aux bières ainsi que les desserts réalisé avec des produits Président, du chocolat Valrhona et ses desserts réalisés par les apprentis sous la houlette de Christophe Felder.


La fête de la gastronomie - Les desserts du Président - Photo: Robert Becker


La fête de la gastronomie - Les desserts - Photo: Robert Becker


La fête de la gastronomie - Le chocolat d'après Valrhona - Photo: Robert Becker


La fête de la gastronomie - Le chocolat d'après Valrhona et Christophe Felder - Photo: Robert Becker


Entre les professionnels, les partenaires, les apprentis et les journalistes, les allées entre les différents stands étaient bien remplies et au détour d'un stand on pouvait rencontrer autant un chef qui depuis plus de 35 ans cultive ses deux étoiles au Chabichou à Courchevel Stéphane Buron que Yannick Germain, étoilé Michelin depuis 2015 au Boeuf à Sessenheim, en pleine discussion avec ses anciens commis Jeanne Satori et David Degoursy qui, à 24 et 26 ans, viennent d'être honorés de deux étoiles, leur première étoile Michelin et l'étoile verte en raison de leur démarche écologique, à tester dans leur établissement, le De:Ja rue Schimper dans le qurtier de l'Orangerie à Strasbourg. 


La fête de la gastronomie - Stéphane Buron - Chabichou - Photo: Robert Becker

La fête de la gastronomie - Jeanne Satori - David Degoursy -  Yannick Germain - Photo: Robert Becker

Bonne dégustation. 

Le Resto du Samedi

dimanche 5 mars 2023

Un Week-End Alsacien de la Gastronomie au Sommet (élyséen) avec le Michelin

 Le guide Michelin, constatant que plus de 80% de ses restaurants étoilés sont situés hors de Paris a démarré l'année dernière la présentation de sa sélection annuelle à Cognac.

L'Alsace, représentée par la Collectivité Européenne d'Alsace s'est positionnée pour la suite et a eu l'honneur d'être la deuxième étape dans ce Tour de France gastronomique (il se chuchote que l'année prochaine l'hôte sera sera une ville du Sud).

En tout cas, c'est à l'Hôtel d'Alsace (où l'on ne dort pas!) que les portes se sont grand ouvertes pour accueillir en avant-première les chefs étoilés, les professionnels et les journalistes pour un week-end touristique et gastronomique de découvertes et de festivités.

La CEA et ses nombreux partenaires et sponsors, dont les corporations professionnelles et les centres de formation, la CCI et la Chambre d'Agriculture, entre autres, ont ainsi accueilli dans le hall de l'Hôtel d'Alsace transformé en un vaste buffet tout ce beau monde. Les festivités ont été lancées par Frédéric Bierry, le président de la CEA soutenu par son conseiller gastronomique Nicolas Stamm-Corby et sous la bénédiction de Guillaume Gomez, ancien chef de l'Elysée et désormais représentant du Président de la République pour la Gastronomie, l'alimentation et les arts culinaires. Guillaume Gomez adore la cuisine et les produits alsaciens et défend aussi les vins d'Alsace. 


Guillaume Gomez, ancien chef de l'Elysée et une jeune Alsacienne - Photo: Photo: Robert Becker

Il était venu en Alsace en mars 1998 à l'occasion du Trophée du jeune Chef qu'il a remporté et où il a pu rencontrer pour la première fois Emile Jung - et manger chez lui dans son restaurant triplement étoilé. Cela lui a peut-être porté bonheur?


Guillaume Gomez, ancien chef de l'Elysée et les ramoneurs - Photo: Photo: Robert Becker

En 2004, il est devenu à 25 ans, le plus jeune "Meilleur Ouvrier de France". Ce qui lui ouvert les cuisines de l'Elysée et démarré sa carrière qui a culminé avec le poste de Chef de cuisine de l'Elysée en 2013, poste qu'il a tenu jusqu'en 2021.


La soupe de Jean-Paul Acker - Roger Bouhassoun - Photo: Robert Becker

Pour cette manifestation, les chefs d'Alsace et les Etoilés d'Alsace proposent une belle variété de leur savoir-faire culinaire, dont une "soupe au Riesling", une délicieuse matelote aux escargots et aux champignons de Jean-Paul Acker de la Chenaudière, de magnifiques et goûteuses tartes flambées bien cuites et de délicieuses variations de presskopf, sans compter les déclinaisons du Bretzel - "J'aime l'Alsace" oblige! 

Ces chefs alsaciens accueillent avec chaleur leurs confrères du reste de la France et leur font signer une grande toque pour en immortaliser le souvenir:


La toque géante signée par les grands chefs - Photo: Photo: Robert Becker


Pour faire découvrir l'Alsaceà tous ces hôtes une dizaine de parcours "immersifs" ont été organisé l'après-midi dans des lieux aussi variés que le Haut-Koenigsbourg, le Musée du Pain à Sélestat et celui du Munster à Gunsbach, la brasserie Storick à Schiltigheim sous la conduite du Biérologue Hervé Marziou et quelques caves dont, par exemple chez Mélanie Pfister les avec des "Divines d'Alsace". Mélanie Pfister nous a fait découvrir les installation de la cave, où elle expérimente, entre autres, des élevages en pots en grès. 


Le Michelin en Alsace - la cave de Mélanie Pfister à Dahlenheim - Photo: Robert Becker


Elle accueillait aussi deux autres "Divines", Céline Metz de Blienschwiller et Céline Stenz-Buecher de Wettolsheim et toutes trois nous ont fait goûter leurs vins élevés en bio et biodynamie:  trois versions de Riesling "Grand Cru" 2019 et 2012: Engelberg, Winzenberg et Steingrubler et des Pinots Noirs de 2018. 


Le Michelin en Alsace - la cave de Mélanie Pfister à Dahlenheim - Photo: Robert Becker


Un plateau d'une dizaine de délicieux fromages d'Alsace sélectionnés par les MOF Christelle Lorho et Laetitia Gaborit était l'occasion de se faire "oenologue-assembleur". Par groupe de quatre, trois vins (Pinot Blanc, Gris et Gewurtztraminer) ont servi de base à de savants mélanges pour valoriser ces goûts du terroir. Une expérience bien instructive et sympathique où le chef doublement étoilé du Chabichou à Courchevel, Stéphane Buron et le jeune (33 ans) nouveau chef du restaurant étoilé Loiseau des Ducs à Dijon, Jean-Bruno Gosse, ou le responsable commercial des Caviars Petrosian se sont retrouvés à concocter avec des journalistes professionnels leurs propositions en dialogue avec les trois viticultrices. 


Le Michelin en Alsace - Dégustation et "mélanges" dans la cave de Mélanie Pfister - Photo: Photo: Robert Becker


La fête s'est achevée par la dégustation surprise d'un "vin orange" maison (Gewurtztraminer) en confirmant la constatation d'une journaliste revenant d'un salon à Montréal que les Canadiens adorent le "vin orange"... d'Alsace aussi, puisque Mélanie Pfister y exporte un bonne part de sa production.


Le Michelin en Alsace - Dégustation et "mélanges" dans la cave de Mélanie Pfister - Photo: Photo: Robert Becker


Les festivités continuent à Diefenbach-au-Val dans les chais de la distillerie Peureux-Massenez où après un accueil des chefs par Bernard Baud et Elodie Naslin, les deux "hôtes" de la maison:


Le Michelin en Alsace - Nicolas Stamm-Corby - Bernard Baud - Elodie Naslin - Serge Schaal - Photo: Photo: Robert Becker


Les visiteurs profitent de cocktails divers et d'un discours de Gwendall Poullennec, directeur du Guide Michelin:


Discours du Directeur du Guide Michelin Gwendall Poullennec chez Massenez - Photo: Robert Becker


Et c'est l'entrée majestueuse dans la salle de banquet - bien sûr après le brief de l'équipe "volé" en amont avec Stéphane Sanchez, le journaliste réalisateur de l'émission gastronomique du 7à8 de TF1.


Michelin  chez Massenez - Les coulisses du banquet avec Stéphane Sanchez 7à 8 TF1 - Photo: Robert Becker


Michelin chez Massenez - L'accueil du banquet avec le service de Julien - Photo: Robert Becker


Après un presskopf "maison" ils ont droit à la royale choucroute (délicieux jarret de porc fondant, lard et viande et moultes saucisses, dont du boudin goûteux) de Gérard Goetz, l'ancien chef de chez Julien. Celui-ci se fait assister en cuisine par toute une brigade de chefs amis, dont Laurent Arbeit et Yannick Germain. La fête continue avec la surprise "emballée" des "accords frappés - fromage-alcools - en collaboration avec la maison Lorho. Pour finir par une très belle et délicieuse Forêt-Noire conçue par la cheffe pâtissière de l'hôtel-restaurant du Parc à Obernai Marie Wucher:


Michelin  chez Massenez - Les cuisines du banquet - Photo: Robert Becker

Michelin  chez Massenez - Le cuisinier auteur de la choucroute Gérard Goetz - Photo: Robert Becker

  
Michelin  chez Massenez - Le "portage" de la choucroute de Gérard Goetz - Photo: Robert Becker


Michelin  chez Massenez - La choucroute de Gérard Goetz - Photo: Geneviève Charras


Michelin  chez Massenez - La Forêt-Noire de Marie Wucher chef patissière du Parc à Obernai - Photo: Robert Becker


A suivre... la cérémonie officielle de remise des Etoiles et autres récompenses du Michelin le lundi 6 mars à 10h00 au Palais de la Musique et des Congrès à Strasbourg...


Le Resto du Samedi 


Et pour rappel, les Bib Gourmand décernés en Alsace annoncés le 4 février 2023