samedi 29 octobre 2011

Auberge "A la Poêle dOr": se régaler dès "potiron- minet" à Lauterbourg...

La demeure au cœur du village est remarquable, sise parmi d'autres aux beaux colombages alsaciens: un établissement qui tisse entre tradition et modernité là où déjà jadis et naguère on venait déguster le célèbre foie gras poêlé aux pommes en l'air.

Poêle d'Or - Escalope de foie gras
Quelle belle surprise que de retrouver ce met emblématique à la carte signée du jeune Chef Yvan Bongeot-Minet.
Dans une vaste salle cossue, boisée et chaleureuse, les tables rondes sont dressées joliment, assorties de chaises confortables dans la tradition de tapissier et passementier bourgeois. Le plaisir est intense et l'accueil d'Aurélie, discret et sympathique. Ambiance feutrée, espace et harmonie du lieu en font déjà un écrin agréable pour un voyage en pays gourmand quasi assuré.

Les entrées sont de petits poèmes à la lecture:
"Marbré de foie gras d’oie aux épices (cuit en terrine) confiture de figues au Muscat gelée infusée à l’écorce de cannelle" (20 Euros), "Risotto de homard aux petits légumes mesclun aux herbes et vinaigrette à l’huile de truffe" ou les "Langoustines royales poêlées flambées au Cognac, condiment mangue curry, mousseline de céleris rave, samossa de Saint-Jacques à la courgette" à 23 Euros, sont un délice.

Poêle d'Or - Saint Jacques à la crème de cèpes
Quant à l'"Escalope de foie poêlée, tartine de pain de campagne  fromage blanc aux herbes poêlée de pommes et raisins secs émulsion de quetsche au champagne" à 23, 10 Euros c'est à retomber en enfance: les alliances de foie onctueux et fondant glissent toutes seules alors que le nez et les papilles s'affolent avec un verre de Pinot Gris qui succède à un Kaefferkopf Adam Grand Cru en apéritif.
Sans parler des autres crus au verre, tel le Muscat réserve Pierre Spaar ou le Gewurztraminer vendanges tardives à 5, 50 Euros. Des cadeaux.
En suggestion du jour, il y avait également des "Saint Jacques à la crème de Cèpes" (15,90 Euros) délicieuses.


Poêle d'Or - Maigre de Corse
Les Poissons sont tout aussi tentants: "Médaillons de thon rouge gratinés au chorizo Ibérique, spaghettis de courgettes sauce à l’orange et piment d’Espelette", le "Baeckeofe de poissons, façon Poêle d’Or" à 26,10 Euros ou l'excellent "Maigre de Corse, poêlées d’encornets et piquillos aux herbes,crème de potimarron à l’ail des ours, mousseline de céleris rave" à 27 Euros. Un vent du Sud souffle sur la cuisine avec bonheur, relevant les mets de façon dynamique et tonique au palais.

Un bémol cependant dans la cuisine tout au long du repas: trop de sel qui vient affaiblir les fragrances au lieu de relever les intentions de parfums et saveurs finement concoctées! Dommage... Le chef Yvan s'en est excusé: outre d'être amoureux de sa belle Aurélie, un changement de variété de sel lui a été fatal et nécesite une adaptation de dosage...  Et peut-être faudrait-il aussi plus de douceur dans les sauces et mousselines de légumes, variées et inventives au demeurant. Alors que le choix des produits et les justesses de cuisson sont au point et rigoureuses.

Poêle d'Or - Filet de Biche aux girolles
Les viandes comme le "Filet de bœuf Limousin au foie poêlé, sauce au Pinot Noir de Cleebourg, Parmentier de légumes frais" à 32,60 Euros ou le "Suprême de pigeon rôti au miel de châtaignier, réduction de son jus au chocolat 72%, purée de charlottes à l’huile de truffe blanche, champignons des bois au beurre d’herbes" - on s'essouffle à la lecture - sont de petits chefs d'oeuvre de goût et de finesse. Sans oublier la "Pièce de veau poêlée, risotto vert au jus corsé", les "Rognons et ris de veau poêlés à la moutarde de Brive" ou le "Filet de canard rôti aux fruits secs, cannelloni farci à la fève réduction au Xérès 50 ans d’âge".
Les prix sont à la hauteur des mets vers 25 Euros en moyenne, copieux, généreux et le service efficace laisse une petite attente digestive salvatrice.

N'oublions pas les desserts, tel le "Moelleux au chocolat noir 72% du Venezuela cœur noix de coco au chocolat blanc fruits frais, chantilly et crème vanillée", la "Panacotta à la pistache, framboises chaudes macaron et chantilly" ou la divine "Crème brulée à la vanille de Madagascar glace maison à la vanille". Tout est "maison" , les glaces turbinées, peut-être pas assez relevées dans les parfums et tarifé à 9 Euros.
Des fromages aussi:
Roquefort Gabriel Coulet , Brie de Melun, Munster fermier de sa vallée , Comté 18-24 mois de la fruitière de Larguillay ou Fromage de chèvre frais de la ferme Grammes.

 Les menus varient de 13,50 Euros à midi en semaine - plat à 9,50 Euros - à 85 Euros pour la "Tentation" servie par table entière. Mais il y a aussi les menus "Gourmet" à 55 Euros - le bon choix- ou "Poêle d'Or" conseillé bien sûr par la maison et un menu "Terroir" à 25 Euros. De quoi avoir le choix. La carte si riche et les menus vaudraient bien un joli Bip Rouge au Michelin.

L' Auberge de la Poêle d'Or c'est aussi la simplicité, et le temps de la discussion avec le chef après le repas, c'est la boutique attenante de bons produits "maison" ou de proximité à emporter. Un bel accueil et une envie d'y revenir goûter à toutes ces suggestions intuitives et inventives, en hommage au terroir et en total respect avec d'autres métissages possibles, cuisine du marché ou simples.
 Les Bongeot-Minet peuvent encore longtemps nous régaler et œuvrer dès "potron-minet" pour satisfaire une clientèle curieuse et à l'affut des bonnes adresses en Alsace du Nord.
Et si la "poêle est d'or", le silence durant la dégustation est de rigueur!

Auberge "A la Poêle d'Or"
chez Yvan et Aurélie
35 rue du Général Mittelhauser
67630 Lauterbourg
tel: 03 88 94 84 16
http://www.la-poeledor.com/


Bon appétit

Le Resto du Samedi

samedi 22 octobre 2011

Auberge de l'Ill: le bonheur est sur les berges à Illhaeusern

Certes on a tout dit sur l'art et la manière de cuisiner de la famille Haeberlin...

Ce soir d'été-là, une proposition du guide Michelin pour son célèbre "printemps du guide" nous a conduit, en couple, au paradis.
Accueil discret avec un clin d'oeil de derrière le rideau de la façade par Jean-Pierre qui "guette" le client pendant que sur la terrasse, sa petite femme nourrit les cigognes!
Ambiance et décor garantis dans cette maison de renommée internationale. Le homard Vladimir, figure de légende de l'établissement demeure un plat sans égal où la sauce quasi Nantua fait nager dans l'extase les papilles d'amateur du genre.
Au menu ce soir là "la mousseline de grenouilles Paul Haeberlin" -superbe - et le filet d'agneau en "habit vert". Le tout additionné d'une assiette de grands crus de chocolat en différentes textures. Pour 99 Euros, excusez du peu!!!
Car ici on mange de la feuille d'or avec l'œuf poché, des truffes avec les Saint-Jacques ou le petit baeckaoffa du caviar Pétrossian dans une boite de sardines. Le homard peut être aussi "ivre" de saké et les légumes prennent le "maki" avec assurance dans la désobéissance.
Tout va de soi et semble orchestré si simplement, discrètement sans strass ni paillette dans un décor intérieur design, très rythmé, signé Patrick Jouin.

Marc Haeberlin ce soir là discute art contemporain car un célèbre plasticien du cru a repéré ses listes de course et a très envie d'en faire œuvre d'art sur ardoise. C'est déjà chose faite avec un beau prototype où l'artiste Germain Roez pour ne pas le nommer évoque l'univers de cette cuisine hors du temps ainsi:
"c'est la langue
qui pétille
c'est l'azur dans l'assiette
c'est la grâce
dans le pain
c'est la bonté
dans le met délicat"

Au verso, la liste du jour: -oignons, papier nappes, fromages, lait, un kg de pommes-.

C'est tout cela la recette du bonheur.

Bon appétit

Le resto du samedi

Auberge de l'Ill
Route de Collonges au Mont d'Or
Illhausern
03 89 71 89 00
http://www.auberge-de-l-ill.com

dimanche 16 octobre 2011

L'Auberge du Cygne à la Robersau: un bon signe

La demeure est au bord de la Route de La Wantzenau. Alsacienne à souhait avec colombages et jolie cour intérieure, ancien relais de maraîchers vieux de 400 ans. Après avoir poussé la porte, attiré par les suggestions du jour en gondole, nous voilà dans une salle plutôt banale, ancien décor de bistro, bar en zinc et boiserie tapissant les murs, parquet au sol, rendant l'atmosphère un peu sombre. De jolies tables bistro avec nappe et chemin de table en tissu. Une deuxième salle plus "design" accueille derrière le bar.

Un petit apéritif histoire de faire pétiller les sens: Crémant à 5,10 Euros, verre de  Gewurztraminer de chez D. Loew à 4,70 et tout peut commencer. A la lecture la carte est riche de belles propositions.
En entrée, la "Poellée de girolles et oeuf mollet, jus crémé mijoté", la "Salade de filet de caille au sésame et foie gras", la "Mijotée d'escargot" et le fameux "Foie gras avec figue chaude rôtie au porto" et sauce balsamique. Ce dernier est une belle réussite, tranché bien large, onctueux et fondant, moelleux aussi avec des noisettes grillées qui parsèment une assiette joliment composée en comète, design culinaire oblige. Un joli petit pain chaud aux figues en sus.

Pour la suite, les poissons ont une belle présence à la carte: "Nage de lotte, étuvée de poireaux et céleri, tuile au parmesan", "Filet de bar et langoustines, purée de potimarron et noisette grillées". La sauce de ce dernier est exquise - bisque aux crustacés, sucrée-salée, fumée, avec comme un parfum de miel ambré. Accompagné d'un verre de Pinot Blanc de chez Françis Beck à 2,80 Euros. Le potimarron, de saison, en purée beurrée, bien parfumé glisse en bouche, les noisettes entières grillées se mariant avec les langoustines, couchées sur la peau du bar, tranché fin.
Côté viande, le "suprême de pintade rôtie aux légumes baeckeoffe", ou "l'Onglet de veau, crème de champignons", accompagné de nouilles fraîches enrubannées qui est une belle occasion de goûter une viande cuite à point, fondante en bouche, avec sa sauce bien parfumée est "arrosé", histoire de rincer le gosier, avec un verre de vin du mois, un Brouilly rouge domaine de La Roche St. Martin.

Encore une petite place pour le dessert, alors qu'autour de nous, l'ambiance se fait festive, les habitués devisent gaiement, les plats défilent, assiettes bien garnies, servis par Sabine, notre hôtesse à l'accueil, seule à tout assurer: une belle performance, discrète et efficace. Les glaces viennent de chez Franchi - emblématique pistache et chocolat qui ont fait la réputation de la maison. Deux boules généreuses, comme le reste, tarifées à  6 Euros comme tous les desserts. La "Mousse glacée au kirsch et vanille Bourbon, poelée de cerises" n'est pas aussi parfumée, sauf les griottes. Le "Mille-feuille Grand Marnier" aperçu dans l'assiette des voisins, ainsi que "Le Brownie Maison, crème anglaise et tuiles aux amandes" nous feront revenir... La crème anglaise, demandée en sus, est fort bonne, comme à la maison, aux oeufs et vanille en gousse.

Les formules sont simples: entrée, plat, dessert à 29 euros, plat et dessert ou entrée et plat à 23 Euros.
La formule de la semaine à 14 Euros avec entrée, plat, café et boisson à midi fera l'affaire.

Faites sans complexe un petit détour par les toilettes rustiques en fond de cour pour découvrir le site bucolique des maraîchers de la Robertsau.

On souhaite à Sabine Felden, la pâtissière qui a fait ses armes chez Christian et au chef cuisinier Guillaume Jotreau,venu du Buerehiesel et du Ritz à Paris, une belle ascension, au pays de la gastronomie simple, inventive style "cuisine du marché intuitive". Un très bon "saucier" ça se retient à l'époque des wok et autres recettes fitness insipides.. Alors un "petit cygne" en passant par les faubourgs de Strasbourg?

Bon appétit.

Le Resto du Samedi

L'Auberge du Cygne
79 route de La Wantzenau
STRASBOURG
Tel: 03 88 31 41 46

samedi 15 octobre 2011

Auberge Au Boeuf à Sessenheim: un musée du terroir?

Dans ce petit village où Goethe rencontra Frédérique Brion, le "Boeuf" règne depuis 1893, au centre, à l'ombre de l'église protestante immortalisée par Henri Loux sur le service "Obernai".
Demeure cosy très "tradition" avec son riche petit musée attenant. Un voyage dans l'histoire et le terroir qui vaut bien le détour et le séjour, même si l'accueil est parfois limite, privilégiant le bon client, négligeant le tout nouveau qui n'en gardera peut-être pas le meilleur souvenir.
Décor donc au top de la tradition: chaleureux, alsacien à souhait, augurant du sérieux de la maison tenue par  Claudine et Christian Germain, aux fourneaux Yannick tient les rênes de sa brigade.

En entrée, ne résistez pas aux  jambettes de grenouilles ou aux raviolis au foie gras d'oie aux morilles du cru (20 Euros).
Puis la mer peut vous tenter avec un beau turbot en filet, fine sauce mousseusse, un omble chevalier...
Pour les carnivore, ne pas rater la cannette de Barbarie rôtie aux pêches, fine galette de mais, jus au Porto. A moins qu'un clin d'œil sur le pigeon Duwehoff en deux cuisson, escalope de foie gras poêlée aux cèpes et rates  du Touquet ne vous détourne de votre premier choix! (23/ 25 Euros). Vous ne le regretterez pas, le plat est délicieux.
Pour clore en beauté une Dacquoise aux framboises, ou un Sablé aux fraises, mûres te pistache fera bien l'affaire (9 Euros).
Un petit tour dans le village pour admirer le mémorial Goethe, voici une halte inventive et rigoureuse qui devrait trouver le sourire pour tous et le succès que méritent le talent du chef qui s'adapte aux saisons avec ingéniosité et passion: Revenez au temps des asperges pour le menu "tout asperges"!


Au Boeuf
1 rue de l'Eglise
67770 Sessenheim
03 88 86 97 14
http://www.auberge-au-boeuf.com

vendredi 14 octobre 2011

Quand le grand méchant loup croque Odile - Wolfberger s'installe à Strasbourg

Quand la légendaire maison Wolfberger fait halte à Strasbourg, c'est en étroite complicité avec son voisin géographique Philippe Bohrer du "Crocodile" que la fête commence.

Lors de l'inauguration officielle de la nouvelle boutique Wolfberger, rue des Orfèvres à Strasbourg, ce 13 Octobre 2011, ce fut une fois de plus l'occasion de déguster et de constater que l'excellence gastronomique et œnologique règne en maître dans notre capitale européenne. Dégustation du crémant cuvée spéciale Bohrer, avec sa belle étiquette au coq flamboyant - un délice de bulles effervescentes, légères et cuivrées. Le service traiteur de Philippe Bohrer fait l'exception qui confirme la règle des ses établissements, que se soit le "Crocodile" à Strasbourg, "La Table de Louise" à Colmar et Strasbourg, le simple "Bistro des copains" à Strasbourg ou bien sur "La Ville de Lyon" à Rouffach.
Ce soir-là, il nous régalait d'un cappuccino à la choucroute, de foie gras sur canapés, de poissons hallucinés de couleurs style "design culinaire", fins tranchés avec leur feuille d'huitre et de bien d'autres savoureuses portions de mets inédits, dont un incomparable saumon.
Côté dessert c'est la fête à la tartelette au citron, à la quetsche, la fine tranche chocolat, au millefeuille Paris-Brest allégé....
Un voyage au pays de Cocagne!
Et le Maestro Bohrer de veiller au grain, chevelure cendrée à point et œil vif aux aguets.
Ainsi, Wolfberger, une illustre maison, fait halte dans le célèbre "Carré d'Or" en voisinage des chocolats Weiss, du maître fromager Lorho, du pâtissier Naegel, de la Winstub "Le Clou" et de la boutique Westermann.... Un périple à se damner !
Le projet est simple et efficace. Un lieu  - enfin! et nous ne polémiquerons pas sur les projets "Maison des Vins" à Strasbourg qui s'embourbe dans le politiquement correct - dédié à la dégustation et au concept "d'oenotourisme" que l'on rencontre depuis belle lurette à Bordeaux, Avignon....
Pour faire découvrir et apprécier bien sûr tous les produits de la griffe haute couture "Wolfberger". La collection est riche en crus, cépages et autres merveilles du terroir de Bacchus énivré. Le vignoble de cette cave coopérative s'étend sur 99 kilomètres du Haut-Rhin (Vieux-Thann) jusque dans le Bas-Rhin (Rosheim). Le merveilleux Gewurztraminer Alsace Grand Cru 2009 "Pfersigberg" est à lui seul emblématique d'un savoir-faire et d'une maîtrise hors pair du "lait de la vigne".
Un espace pour organiser rencontres, séminaires et réunions d'entreprise est disponible en étage.
Que vivent les initiatives privées qui magnifient l'espace viticole régional et en font un lieu de culture, de tradition et de modernité original.

Soyez curieux: pour tout savoir sur cette grande maison:


Boutique Wolfberger
7 rue des Orfèvres
67000 Strasbourg
Tel: 03 88 10 91 10
http://www.wolfberger.com

jeudi 13 octobre 2011

Le Soufflet à Gundershoffen: ingrédients inédits!

Célèbre localité pour y héberger l'institution deux fois étoilée,le restaurant "Le Cygne", Gundershoffen possède aussi un discret établissement qui sans tambour ni trompette devient une référence pour les adeptes d'excellents produits maison cuisinés avec une attention particulière aux herbes, épices et saveurs peu connues de nos papilles.
La demeure est charmante, la salle avec cheminée et déco baroque est fort tentante en ses périodes rafraichies
Le soir de notre visite, nous avons cédé à la tentation de la terrasse, vaste et agréable pour une soirée fort douce
La tenue de la cuisine est irréprochable, l'accueil encore un peu "guindé" ou timide mais les mets pardonnent un environnement encore fragile.L'autruche est la fierté de la maison, les viandes et poisson servies avec les légumes du jardin, cultivés par la patronne en salle: potimaron et autres petits légumes médiévaux, ressuscités pour le plus grand plaisir du palais.
La spécificité de la maison serait justement dans ces secrets d'accompagnements:compote de rhubarbe pour le foie gras, huile d'olive Pagos de Chiros pour les gambas rôties, os à moelle pour les sauces, poivre de Madagascar,aspérule des forêts ou framboises tièdes pour des desserts relativement classiques. Un beau voyage sur des terres gastronomiques exotiques Du beau, du bon, du sérieux et un beau service à l'assiette, très art contemporain ou design culinaire tendance.L'addition oscille vers les 40/ 50 Euros et le temps s'y passe très agréablement avec vin au verre pour accompagner le tout.

C'est au 13 rue de la Gare
Gundershoffen.
03 88 72 91 20

A la Hache: tranchez dans le vif !

Un samedi automnal, une fin de soirée, une envie de brasserie?

N'hésitez pas à franchir le seuil de l'institution strasbourgeoise "A la Hache", vous ne serez pas malmené, bien au contraire. Cette bonne vieille demeure légendaire, ancienne brasserie du cru depuis 1257, a fait peau neuve, sous la houlette du manager Franck Meunier. Un personnage dynamique qui a su faire des quais de Strasbourg un des endroits les plus animés de la ville. Notre belle endormie s'enorgueillit des péniches à quai, bar à vin, "Atlantico" et autre "Aviateurs", sans compter à présent avec la renaissance de la Salamandre et du futur "Palais des Fêtes". Une façon réellement ambitieuse de changer en bonne ambiance une centaine morosité nocturne.
L'ambiance, rue de la Douane, est aussi dans le décor: boiseries, fer forgé en balustrade et magnifiques lustres baroco-kitsch avec pampilles dans la grande salle, rideaux rouges et atmosphère plus "théâtrale" et intime dans l'arrière salle, cosy, velours.

De faux trophées de taureaux en tapisserie aux murs égayent le tout et lui donne ce petite caractère frondeur, toréro, "tout dans le bœuf" qui serait l'esprit de la maison. Une broche tourne sempiternellement, flammes à l'appui pour dorer le jambon braisé qui attend patiemment le client. Le service, agile et efficace s'affaire à vous satisfaire, rapidement mais sans stress. Un petit verre de Gewurztraminer et crémant en apéro (vins au verre tarifés très doux) et les agapes peuvent commencer: spécialités de brochettes, agneau, bœuf, gambas et lotte, filets de bœuf  (entrecôtes)à toutes les sauces, poisson en matelote et salades maison (avec jambon braisé), généreuses. Les rognons de veau entiers font la réputation du lieu. La tarte à l'oignon, dorée, est riche et fondante à souhait, accompagnée de crudités assorties. Les frittes inondent l'assiette et les carnivores semblent se régaler autour de nous.
Les tartes flambées fort originales, à la choucroute braisée, et pour les sucrées à la myrtille ou banane chocolat sont de la partie.

Côté dessert, c'est à ne plus savoir pour lequel opter après ce plantureux repas: mousse au chocolat, vérine du chef, profiteroles avec une sauce chocolat renversante, forte en goût et onctueuse....Glace noisette à cœur de praline, assiette "tout chocolat". Et îles flottantes pour mieux naviguer.Que l'embarras du choix.
Tarifés très raisonnables les mets attestent d'une bonne qualité des produits. Entrées à 10 Euros, plats autour de 18, 20 Euros et deux menus (17, 50 et 23,50 Euros) sont de bonnes aubaines.La note est "hachée menue" et sans coup de massue!
Pascal Groh veille au grain avec bonhomie sur cette petite assemblée de convives ravis.
Une soirée joyeuse, bon enfant ou la clientèle très bigarrée, se fond dans une atmosphère de brasserie
relookée, sans tapage bobo-branché. Convivialité oblige!


Bon appétit

Le Resto du Samedi

A la Hache
11 rue de la Douane
Strasbourg
03 88 32 34 32
http:www.alahache.com

samedi 8 octobre 2011

Le Bouquet Garni: La discrétion à Strasbourg-Neudorf

Il est niché discrètement au 41 route de l'Hôpital, tout près du centre ville de Strasbourg: une adresse pour les initiés et les intimes et qui fait son chemin grâce au bouche à oreille.
Pas de clinquant mais un décor design très soigné, inventif et fleuri, tout dans la déclinaison de lignes et de verts plus palpitants les uns que les autres. A remarquer d'ailleurs les créations originales en verre - le bar par exemple - d'un artiste verrier alsacien, André Freydt. Beau "décor" donc avant de se lancer dans l'assiette sur les conseils avisés de l'hôtesse et du sommelier en salle.

Dans le registre des entrées, style classique revisité, le marbré de foie gras d'oie, avec ses oignons rouges et son toast pain d'épice. Pour poursuivre dans les "incontournables" de la jeune maison tenue par Gaetan Serge et Nico Paléa, le chef Frédéric Olivier vous concocte un " pot au feu" du terroir à retomber en enfance.
Font bonne figure, le bar entier poêlé, farci aux champignons et moelle, crème de poireaux à l'anis ou l'excellent soufflé de pintade farci aux champignons et lardons.
Le tout tarifé entre 16 et 19 Euros, 9 et 13 Euros pour les entrées.
Les dessert sont un cadeau à 6,50 euros: Savarin au rhum, glaces maison ou mousse au chocolat et son coulis d'abricot ou crème brûlée à la lavande maison et son sorbet arrosé à la fleur de bière - à tester.
Les convives se laissent aussi tenter par les suggestions à l'ardoise et fréquenter cet établissement, c'est partager l'humeur et l'inventivité d'un chef curieux et attentif aux accompagnements hors des "bouquets garnis" incontournables.

C'est bien "le bouquet" !

Bonne dégustation

Le resto du samedi

Le Bouquet Garni
41, Route de l'Hôpital
67000 Strasbourg
Tél.: 03 88 34 66 86
http://www.lebouquetgarni.com

dimanche 2 octobre 2011

La Cour de Lise à Willgottheim: côté cour, côté jardin, faites-lui la cour

Dans un petit village du Kochersberg, une maison alsacienne, entourée d'un vaste jardin et d'une grange fleurie transformée en petite galerie d'art. C'est un îlot de tranquillité avec chambres d'hôtes et piscine.
Mais c'est aussi le petit clin d'œil d'accueil à travers la fenêtrede la cuisine Jean-Paul Bossée (ex. La Chenaudière à Colroy, entre autres), dès que vous entrez dans la cour, et le sourire blond de sa femme Isabelle qui vous accueille chaleureusement, un brin discrète, foulant le sol avec grâce et légèreté.

Le cadre intérieur, blanc, sobre et pourtant avec quelques notes rustiques ou baroques comme les nappes et les serviettes qui rappellent les trousseaux de jeune fille. Du joli linge de maison qui sent bon la campagne. La cheminée grise trône et le verre dépoli des appliques diffuse une lumière feutrée.

Il fait déjà trop frais ce soir-là pour prendre l'apéritif en terrasse, un crémant (4,90 Euros) ou un Cerdon du Bugey pétillant (5 Euros) du domaine Liagor St Martin.rosé, très parfumé aux fruits rouges. En amuse-bouche, un presskoff en gelée aux fragrances dont le secret reste à deviner, mais fort réussi.

La Cour de Lise - Foie Gras - Photo: lrds
Le foie gras d'oie à la compotée de betteraves rouges est un régal accompagné d'un Gewurtzraminer "Glintzberg" de chez Roland Schmitt de Bergbieten. Un petit velouté de légumes où se laissent deviner, oseille, épinard, petit pois et brocoli mêlé à la pomme de terre pour patienter dans l'harmonie, se laisse déguster sans effort.



Puis ce sont les St Jacques à la crème de cèpes, avec l'amertume  de citron confit, rôties à point, laissant deviner une chair juteuse et raffinée en gout subtil. Le tout rehaussé par du potiron, de la betterave rouge cuite, dense et moelleuse avec en sus une courgette dorée et craquante.Le filet mignon de veau sauce morille a belle allure, goûteuse et fondant en bouche.

Les gourmandises de Lise du menu à 40 Euros, sont un petit voyage à lui seul dans la planète douceurs: gâteau au noix, sorbet mangue, tiramisu et coulis aux fruits rouge. Les glaces pralin et chocolat sont turbinées au plus juste pour une texture légère, un parfum qui se révèle au palais comme un bon vin.
Le pinot noir vieille vignes de St Hippolyte de chez Schmitt (4,40 Euros le verre) se marie judicieusement à la chair du tendre veau.

On passe ici un moment suspendu au temps, bercé par la compagnie des autres convives, dans cette belle salle chic en diable, où le miroir semble être franchi pour découvrir le pays des merveilles. Lise, on lui ferait volontiers la cour pour y revenir le cœur battant d'impatience pour la suite des aventures gastronomiques.
Les prix sont doux, les propositions de menu à 28 Euros, 35 ou 50 en dégustation - ce dernier servi par table entière - sont une aubaine, eu égard à la qualité de la cuisine.

Un rond de serviette s'y impose d'office pour connaitre l'épanouissement d'une cuisine inventive, sans chichi ni titre de plats alambiqués.
Beaucoup de poésie dans l'assiette, beaucoup de sérénité dans cette belle demeure où les nuits doivent être bien douces et le réveil, le début d'un autre songe au pays de Lise, les prémisses d'une belle journée.

Bon Appétit

Le Resto du Samedi


La Cour de Lise
26 rue Principale
6370 Willgotheim
http://www.lacourdelise.fr

samedi 1 octobre 2011

La Vieille Tour à Sélestat: une escapade gourmande de saison

Allez faire un tour à Sélestat pour l'événement artistique "Sélest'art" et laissez vous tenter en soirée par un établissement repris depuis 2003 par Nicolas et Samy Ruhlmann: une winstub aux allures de restaurant gastronomique qui vaut bien son "bip rouge Michelin".

Le cadre est cosy, chaleureux, très alsacien: une demeure classique, agréable dans ses volumes et dans la distribution des tables bien espacées qui garantissent tranquillité et intimité. Banquettes et beau mobilier de tradition.

Tout pourrait commencer par le choix du menu "automne", tarifé à 28 Euros qui décline les saveurs de saison en trois choix, selon les entrées-plats et dessert plus fromage.Une aubaine pour apprécier les talents du chef.
On retrouve à la carte la salade de caille et céleri boule avec fine gelée au bortsch, splendeur d'un mariage heureux de gibier volatile et frais légumes, le dos de cabillaud à la plancha, avec un crémeux de coquillages au curry. Les alliances sont osées et sages à la fois, garantissant surprise et maîtrise de goût sans faille.
Le suprême de pigeon fermier, pastilla de pied de porc et foie gras de canard poêlé est original et gouteux,  et le sanglier aux trompettes de la mort, blinis aux châtaignes rappelle que l'automne inspire avec grâce le chef qui se plaît à façonner les textures et les matières avec simplicité et justesse de cuisson.
Et bien sûr, les incontournables - bœuf Rossini ou côte de veau - réjouiront les adeptes de grands classiques bien revisités par des épices ou arômes surprenants. La choucroute à l'Alsacienne avec ses charcuteries ou l'émincé de rognons de veau accompagné de jus brun et Wassertriewela au fromage blanc, sont des plats du terroir à goûter.

Les desserts sont des poèmes à eux seuls: "Poire caramélisée au beurre salé, cannelloni, chocolat blanc et sorbet cacao" et les quetsches dans tous leurs états en cette belle saison lumineuse.

Les habits neufs de "La Vieille Tour", ses assemblages racés de parfums, de fumets et de saveurs en font une halte obligée pour tous ceux qui partagent les saisons, leurs humus, leurs couleurs, leurs beauté.

En semaine, le midi, vous avez le  choix entre le menu du jour (12 Euros) ou le menu du marché - entrée, plat, dessert à  17,70 Euros et en soirée, le menu à 28 Euros au fil des saisons ou le menu plaisir à 44 Euros par table entière,  59 avec 4 verres de vins en accord avec les plats.

Bonne dégustation gourmande.

Le Resto du Samedi

La Vieille Tour
7 - 8 rue de la Jauge
67600 SELESTAT

http://www.vieille-tour.com